La population délinquante a sensiblement diminué grâce aux dispositifs mis en place et aux opérations coup-de-poing et descentes menées par la gendarmerie dans les principaux foyers de la criminalité. Le constat établi durant le premier trimestre de l'année est clair : les foyers de tension où régnait la délinquance sont en net recul par rapport à la même période de l'année 2008. C'est que les moyens humains et matériels mis par le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) et la politique prônée par le général-major Ahmed Bousteila ont porté leurs fruits, notamment par le renforcement des points de contrôle, des unités et brigades, mais également des postes-clés de surveillance dans les grandes villes, autrefois connues pour leur grande criminalité, comme Oran, Annaba, Constantine, Alger, Aïn Témouchent et autres Batna et Sétif. En effet, à la lumière d'un premier bilan établi par le CGN, il ressort que 17 636 personnes (contre 19 896 en 2008) ont été arrêtées durant les trois premiers mois de l'année 2009 dans 13 314 affaires traitées (contre 14 442 en 2008). Mis à part les mandats de justice qui ont connu une augmentation de 2,57%, soit 3 318 cas contre 3 235 l'année précédente, tous les autres volets inhérents à la criminalité sous toutes ses formes ont connu une baisse assez sensible. On dénote, en ce sens, la baisse des atteintes contre les personnes (1 985 contre 1 802 cas), contre les biens (2 065 contre 2 500 cas), contre les familles et les bonnes mœurs (409 contre 415 cas), contre la tranquillité publique (483 contre 563 cas), le crime organisé 3 322 contre 3 620 cas), l'infraction aux lois spéciales (1 437 contre 1 449 cas) et divers délits et infractions (769 contre 891 cas). Au total, un recul de 7,81% des cas d'affaires traitées en ce premier trimestre. Dans le même registre, le CGN relève la baisse de dossiers relatifs aux infractions de droit commun comme le vol (-18,81%), faux et usage de faux (-24,89%), attentat à la pudeur (-1,20%), homicide volontaire (-20,65%), prostitution (-33,33%), enlèvement (25%), association de malfaiteurs (-9,62%), pour ne citer que quelques cas frappants. Le crime organisé a également connu la même tendance. Avec une variation de 11,60% de personnes arrêtées (5 540 contre 6 267), la Gendarmerie nationale a traité 3 222 affaires durant la même période contre 3 620 affaires en janvier, février et mars 2008. Hormis une augmentation de 5,19%, soit 872 contre 829 affaires liées au trafic de stupéfiants, le CGN remarque une baisse sensible dans le trafic de munitions (-14,82%), le trafic de véhicules (-35,75%), l'atteinte à l'économie nationale (-10,20%), la contrebande (-13,96%), le faux (-5,04%) et l'immigration par mer (-92%). On dénote, cependant, que malgré la baisse de 11,04% de la population délinquante, les mineurs occupent un taux important avec 809 personnes interpellées contre 1 660 (-51,27%) durant la même période de 2008. Le nombre de femmes incriminées dans différentes affaires criminelles s'élève à 510 personnes contre 644 en 2008, soit une baisse de 20,81%. Dans le classement par âge, ce sont les jeunes de 18 à 30 ans qui occupent la tête du hit-parade avec 9 865 personnes appréhendées, avec une baisse de 11,72% par rapport à la même période de 2008. Et si le nombre des sans-profession inculpés s'élève à 8 229 personnes (+13,77%), on relève, en revanche, une hausse d'étudiants arrêtés, soit 552 (+33,01%) ! Les fonctionnaires, eux aussi, sont incriminés dans les affaires criminelles avec 1 120 personnes interpellées (-40,17%) aux côtés de ceux qui exercent des activités libérales avec 5 016 individus embarqués et jugés pour divers délits et infractions. Enfin, le CGN note que 6 717 personnes ont été écrouées durant le premier trimestre de 2009 contre 7 325 durant la même période de 2008. “La présence renforcée et continue de nos éléments sur les axes routiers, dans les aires de détente et les milieux infectés par la criminalité, ajoutée aux investigations et au travail de renseignement de nos compagnies et brigades, se veulent une stratégie préventive, vigilante pour la sécurité publique et rassurante pour le citoyen”, nous explique le colonel Abderrahmane Ayoub, chargé de la communication au CGN.