Coopération n L'Algérie et la Libye envisagent de créer un point de passage douanier commun au niveau des postes frontaliers terrestres en vue de dynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays. C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur d'Algérie à Tripoli, Abdelhamid Bouzaher, tout en soulignant que cette question constituera l'un des principaux points à examiner lors des travaux de la commission mixte algéro-libyenne, qui se tiendra demain et après-demain. M. Bouzaher a ajouté que toutes les administrations et instances gouvernementales étaient conscientes de l'importance de la «valeur ajoutée» que peut rapporter ce projet, qui sera appuyé par d'autres accords tels que celui portant sur la certification des produits destinés à l'exportation entre les deux pays. Le diplomate algérien a souligné que les administrations douanières «doivent veiller à encourager les échanges commerciaux bilatéraux en donnant la priorité aux produits fabriqués dans les deux pays». M. Bouzaher a indiqué, par ailleurs, que la 13e session de la grande commission mixte aurait notamment à fixer le délai de réalisation de ce projet, «vital et utile» pour les deux pays. De son côté, le directeur adjoint de la commission des affaires de coopération au Comité populaire général libyen, Ali Essayed a souligné l'importance de ce projet, affirmant que «la présence des directeurs des douanes des deux pays aux travaux de la commission mixte permettra d'activer ce projet qui est un des principaux points de la session». L'expert libyen a indiqué que ce point de passage, similaire au poste de Ras Jdir entre la Tunisie et la Libye, était de nature à faciliter la circulation des personnes et des marchandises, notamment avec l'accord sur la certification des produits. La réunion des experts algériens et libyens se poursuivait hier à Tripoli en vue de la 13e session de la grande commission exécutive mixte algéro-libyenne, prévue pour les 14 et 15 février dans la capitale libyenne. Les travaux se déroulent au niveau de quatre commissions spécialisées consacrées à la coopération économique, aux ressources humaines, aux affaires consulaires et sécuritaires. L'intensification des échanges commerciaux, l'énergie, l'électricité, les transports, le développement des régions frontalières et la mise à profit de l'expérience algérienne en matière de technologies et d'énergies renouvelables sont les principaux créneaux de coopération à promouvoir. Les résultats des travaux du groupe d'experts seront soumis à la 7e session du comité de suivi prévue ce samedi. Les deux parties espèrent que la grande commission exécutive mixte parviendra à «élaborer une feuille de route pour le suivi de la coopération bilatérale y compris dans les domaines économique et commercial». Cette session intervient un mois après la tenue de la 6e session du comité de suivi, en janvier dernier à Alger, sanctionnée par un «document de travail» visant le «développement du partenariat» entre les deux pays dans plusieurs domaines.