Position n Le ministre espagnol des Affaires étrangères a réitéré, hier, à Madrid, le soutien de son pays aux efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross. Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, qui s'exprimait lors d'une rencontre économique, a ajouté que le règlement de ce conflit aidera à l'intégration des pays du Maghreb. Il a souligné également que sa résolution est «l'une des priorités» de la politique étrangère espagnole. Evoquant la récente rencontre informelle entre le Front Polisario et le Maroc, près de New York, M. Moratinos a estimé que ces discussions «n'ont pas été aussi négatives que l'ont laissé entendre les médias», expliquant que les deux parties avaient convenu de tenir d'autres rencontres directes, en plus de l'annonce d'une prochaine visite de Christopher Ross dans la région. Dans un communiqué publié la veille de cette rencontre informelle, le ministère espagnol des Affaires étrangères avait affirmé que l'objectif de ce processus de négociation est de «parvenir à une phase plus intensive et substantielle aboutissant à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l'autodétermination de la population du Sahara occidental, dans le cadre des dispositions conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies». Il a également réaffirmé que la résolution du conflit du Sahara occidental est «l'une des priorités» de la politique étrangère espagnole et le soutien des négociations entre les parties et les Nations unies est «l'une des constantes» de cette politique. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme un territoire non autonome par l'ONU depuis 1966. La résolution 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU «demande aux parties (le Maroc et le Polisario) de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», rappelle-t-on. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé, en juin 2007, des négociations directes, sous l'égide de l'ONU, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne (Autriche) et à Armonk, près de New York, sans aboutir à une avancée réelle.