Evénement n Des expositions se tiennent au niveau des 15 établissements de formation professionnelle, avec la participation des différents dispositifs d'aide à l'emploi et à la création de microentreprises et la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya (cam). Ces expositions se tiennent dans le cadre de l'exposition nationale sur la formation professionnelle et l'accompagnement de la femme, organisée du 21 au 26 de ce mois sous l'égide du ministère de la formation et de l'enseignement professionnels et du ministère délégué chargé de la famille et de la femme. Outre la valorisation de l'important rôle de la femme dans le développement économique, ces expositions visent, selon les responsables en charge du secteur à Tipasa, la sensibilisation et l'information sur les différents modes et propositions de formation au profit de toutes les catégories de femmes qui rencontrent, à l'occasion, les représentants des dispositifs d'aide à l'emploi et à la création de microentreprises après leurs acquisitions de qualifications diplomantes ou des attestations. Les femmes auront, ainsi, la chance de bénéficier de soutien et d'aides pour leur intégration dans les activités économiques au niveau local, voire régional, qu'elles soient au foyer, femmes rurales, en formation ou activant dans le cadre associatif. Cet espace, qui représente en parallèle un espace de vente et de promotion des produits réalisés par les femmes, voit aussi l'implication des différentes annexes de l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes, réparties dans la wilaya. Au niveau du Cfpa de Koléa, les femmes, qu'elles soient enseignantes, au foyer ou stagiaires, étaient là pour exposer leurs réalisations à la gent féminine mais aussi masculine. L'exposition regroupe aussi, selon Me Dahbia Nemri, conseillère à l'orientation au niveau du Cfpa de Koléa, les femmes diplômées du centre dans différentes spécialités dont, entres autres, la couture, la pâtisserie traditionnel, ch'bika et f'toul, la pâte chimique et la décoration sur verre. «les femmes sont de plus en plus motivées et veulent montrer tout leur savoir-faire. Les femmes au foyer dont beaucoup de jeunes s'intéressent de plus en plus aux spécialités traditionnelles et dont 38 parmi elles sont déjà inscrites pour la ch'bika et le f'toul», a-t-elle souligné. Sur la contrainte de la courte durée de formation de 4 à 6 mois, la conseillère nous a déclaré que ses services ont déjà saisi, par écrit, les instances concernées sur les préoccupations des femmes qui bénéficient d'une qualification couronnée d'une attestation en fin de stage au lieu d'un diplôme pour certaines spécialités comme les gâteaux traditionnels, la ch'bika et le f'toul. «on espère que ce sera pris en considération dans la prochaine nomenclature de 2010. Mais il y a lieu de rappeler que d'autres spécialités comme la broderie et la coiffure remettent des diplômes sans prendre en compte le niveau de la stagiaire.» Enfin, il faut signaler que le Cfpa de Koléa prévoit l'accueil de près de 700 stagiaires pour la prochaine rentrée du 28 février 2010 dont près de 300 femmes au foyer, 210 stagiaires en résidentiel et 150 en apprentissage. Des sessions trop courtes l L'enseignante de couture, Houria Mekhlouf, projette d'éditer un livre sur la couture, pour le proposer aux femmes analphabètes et les femmes au foyer dans un langage très simple afin de les aider à réaliser très facilement leurs patrons et prendre les mesures. «Je veux leur montrer leur propre savoir-faire.» Bien que satisfaite de la formation, sa stagiaire Aïcha Abdouche, âgée de 26 ans, et n'exerçant aucun emploi, déplore la courte durée de la formation. «Six mois ne sont pas suffisants. Dès qu'on est arrivé à l'apprentissage d'importantes techniques, on nous a appris que la durée était finie. Pourtant, l'enseignante voulait nous enseigner beaucoup de choses. J'aurais aimé être modéliste, mais mon niveau de 9e année ne me le permet malheureusement pas.» En outre, Mme Sihem Sellah qui active actuellement dans le cadre de l'association locale Ayadi el-maraa de Koléa, est fière de figurer parmi les exposantes femmes au foyer surtout en apprenant que sa demande d'un poste au niveau de ce Cfpa a été prise en considération et qu'elle sera recrutée comme enseignante dans la nouvelle spécialité du macramé, créée pour cette rentrée de février 2010. En sachant que cette procédure n'est pas nouvelle dans ce secteur, car ces dernières années beaucoup de femmes au foyer ont prouvé leurs capacités au point que les unes ont été intégrées à des postes de travail comme enseignantes contractuelles ou dans le cadre de la Cam. L'annexe des classes d'alphabétisation de Koléa a été représentée par l'enseignante Fouzia Guettouche et Dalila Saâdi, toutes les deux artisanes en couture, décoration florale, patchwork, crochet, macramé. Elles viennent d'être prises en charge par la Cam de la wilaya. «certaines de nos apprenantes ‘'libérées'' de l'analphabétisme ont été orientées vers les Cfpa, après 9 mois d'enseignement, tandis que d'autres ont préféré poursuivre leurs études par correspondance. Nous sommes là pour les orienter», souligne Fouzia.