La région de Kabylie est en train de vivre un phénomène inédit : peu à peu, elle se vide de ses habitants. Des écoles se retrouvent ainsi fermées faute d'élèves. Une situation qui peut s'expliquer par plusieurs facteurs et qui ne manque pas d'avoir des conséquences sur le mode de vie dans la région et les rapports sociologiques. Mariages tardifs, planification familiale, la Kabylie est l'une des régions du pays les plus touchées par le phénomène de la baisse de natalité. La prise de conscience du phénomène de dénatalité en Kabylie a commencé en 2000 avec la fermeture d'écoles primaires faute d'élèves. Des villages n'offrent plus aux établissements scolaires les 10 élèves nécessaires pour l'ouverture d'une classe dans une école. A cela s'ajoutent l'exode rural et l'émigration qui ont réduit la concentration des populations dans les villages. L'une des localités les plus touchées est Ath Yenni. La région n'offrant plus à ses enfants une vie décente (accès à l'emploi et au logement notamment), ils préfèrent tenter leur chance sous d'autres cieux plus cléments dans les villes ou à l'étranger, et la France est la principale destination des habitants d'une région qui a une longue histoire avec l'émigration, jadis réservée aux hommes. Mais depuis quelques années, les femmes quittent aussi le pays. Ceux qui y restent tardent à fonder une famille faute de moyens ou parce que nourrissant l'espoir de partir un jour. D. M. l La région de Kabylie est en train de vivre un phénomène inédit : peu à peu, elle se vide de ses habitants. Des écoles se retrouvent ainsi fermées faute d'élèves. Une situation qui peut s'expliquer par plusieurs facteurs et qui ne manque pas d'avoir des conséquences sur le mode de vie dans la région et les rapports sociologiques. Mariages tardifs, planification familiale, la Kabylie est l'une des régions du pays les plus touchées par le phénomène de la baisse de natalité. La prise de conscience du phénomène de dénatalité en Kabylie a commencé en 2000 avec la fermeture d'écoles primaires faute d'élèves. Des villages n'offrent plus aux établissements scolaires les 10 élèves nécessaires pour l'ouverture d'une classe dans une école. A cela s'ajoutent l'exode rural et l'émigration qui ont réduit la concentration des populations dans les villages. L'une des localités les plus touchées est Ath Yenni. La région n'offrant plus à ses enfants une vie décente (accès à l'emploi et au logement notamment), ils préfèrent tenter leur chance sous d'autres cieux plus cléments dans les villes ou à l'étranger, et la France est la principale destination des habitants d'une région qui a une longue histoire avec l'émigration, jadis réservée aux hommes. Mais depuis quelques années, les femmes quittent aussi le pays. Ceux qui y restent tardent à fonder une famille faute de moyens ou parce que nourrissant l'espoir de partir un jour.