Environnement n Les habitants des 1 500 logements Aadl d'Ouled Fayet sont décidés à inciter les autorités locales à stopper la réalisation d'un marché communal sur ce site. C'est ce qu'a affirmé le représentant des habitants de cette cité, M. Belazoughi, lors d'une virée effectuée dans cette commune de la banlieue pour constater de plus près cette situation. Sur un ton ferme, Aziz Belazoughi nous dira : «Nous refusons catégoriquement la réalisation d'un marché communal dans notre cité. Ce projet censé être construit sur la parcelle de terrain réservée auparavant à l'unité de menuiserie appartenant au constructeur égyptien se trouve à moins de 10 m des bâtiments G1, G2 et G3 de notre cité. Ce projet va non seulement affecter le cadre environnemental de la cité, mais aussi léser l'image du mégaprojet Parc Dounya puisqu'il en fera partie». Et d'ajouter : «Il ne faut jamais perdre de vue ce que peut engendrer quotidiennement, de jour comme de nuit, cette activité comme nuisances tels l'encombrement dû au stationnement des véhicules, le tapage, l'insalubrité, l'insécurité, etc.» Le président de l'APC d'Ouled Fayet, saisi de cette affaire, est intervenu sur la radio nationale, il y a quelques jours, pour essayer de calmer les esprits. Il signale que l'accès réservé aux camions pour la livraison des marchandises ne posera aucun problème aux citoyens de cette cité. Or, d'après notre interlocuteur, ceci est absolument faux, puisque les livreurs et les transporteurs seront obligés de serpenter les ruelles de la cité en passant par le CEM Chahid Med-Idir. «Ce que nous voulons aujourd'hui ce n'est pas un marché, mais le règlement de nos problèmes dans les meilleurs délais, et prioritairement parlant, la création d'une crèche d'autant plus que 80% des couples résidant dans cette cité travaillent, d'un centre de santé, d'une école primaire pour nos enfants qui sont condamnés à parcourir tous les jours des kilomètres pour aller à l'école.» En gros, il dira en substance : «Nous sommes prêts à lutter de toutes nos forces pour barrer la route aux responsables de cette situation.» Nos interlocuteurs parlent des mauvaises conditions de vie dans la cité Aadl. Un des locataires a soulevé le problème de l'insécurité : «A la veille du Maoulid Ennabaoui Echarif, 23 véhicules ont été saccagés à 23 heures par une bande de voyous étrangers à la cité.» Plusieurs plaintes ont été adressées à toutes les instances communales, en vain. «Manque d'entretien et d'hygiène, pannes des ascenseurs, éclairage public défaillant, affaissement des escaliers, des locaux transformés en lieu de débauche ; des bouteilles de vin, des cannettes de bière et autres objets sont jetés çà et là, tout cela donne une image hideuse des lieux. Des flaques d'eau, des eaux usées stagnant dans les caves sont autant de désagréments signalés par les locataires... Certains incombent cette situation aux responsables de l'Aadl qui n'assument pas la bonne gestion des sites et ne sont pas à l'écoute des habitants.