Les deux principales routes constituant l'essentiel de la voirie communale sont congestionnées. Que l'on emprunte celle qui mène vers Dély Brahim ou celle qui débouche sur la rocade, la fluidité y est quasi nulle. Pour les usagers, ces deux voies sont tristement réputées pour des embouteillages et aussi pour des collisions. Compte tenu de la circulation à double sens, cet état de fait est également favorisé par l'étroitesse de la chaussée. A cet effet, les longues files qui constituent le long des deux tronçons de voie ralentissent le flux. Le mouvement des véhicules est souvent réduit à de brusques saccades. « La circulation est fortement perturbée avant d'atteindre la briqueterie et la fabrique de céramique. Faute de voies de distribution, les camions acheminés vers ces fabriques, empruntent le tronçon et accentuent la lenteur de la circulation », a déclaré M. F., un praticien résidant à Ouled Fayet. D'après cet interlocuteur, la circulation routière représente un calvaire pour les habitants d'Ouled Fayet. Tenter de quitter ou de regagner la bourgade relève d'une prouesse. « Pour accompagner mon fils scolarisé dans un lycée situé à Diar El Affia, il fallait partir chaque matin vers 6h, sinon les premières séances seraient ratées », affirme-t-il. Toutefois, la même impression est partagée par les habitants des agglomérations voisines, ceux de Baba Hassan et de Douéra. « Ceux-ci transitent souvent par Ouled Fayet. Ils subissent certainement les mêmes arias », enjoint le même habitant. Cette situation fort déplorable ne peut être escamotée. Pour preuve, les responsables de la DTP n'hésitent pas à attribuer au cas d'Ouled Fayet le qualificatif « point de conflit ». « La perturbation de la circulation est surtout visible les mercredi, vendredi et dimanche », précise notre interlocuteur. Respectivement, cela correspond au jour du marché aux véhicules, au jour du marché hebdomadaire et au jour de marché destiné à la gent féminine (souk ensa). « Le drainage du flux de véhicules, charrié à l'occasion de la tenue des marchés, n'est pas aussi simple, si l'on tient compte du manque flagrant de routes », observe-t-il. Pour expliciter le cas de cette commune, M. T., un technicien du CNERU, a préféré établir un rapport de causalité. Pour lui, Ouled Fayet n'est plus le village d'autrefois avec ses coteaux de vignes. Ces espaces ont été bel et bien urbanisés et depuis lors, le nombre des habitants va crescendo. « Dans cette commune, on assiste à une extension urbaine caractérisée par un manque indéniable d'infrastructures routières. Au demeurant, l'ancien réseau routier reste inchangé. Il supporte cependant une charge nettement supérieure à ses capacités », explique-t-il. La solution, d'après ce technicien, consiste à réaliser des voies primaires (principales), susceptibles d'assurer une fluidité. « A propos de la réalisation d'infrastructures routières à Ouled Fayet, une proposition d'étude a été présentée, mais aucune suite n'a été donnée », a souligné le technicien. Présentement, le point de saturation de la circulation est atteint. Or, si les responsables du secteur concerné ne réalisent pas d'autres voies pour désengorger les différentes artères, la situation se compliquera davantage. Pis encore ! Avec la réception des 2500 logements de l'AADL, la localité sera enclavée par l'effet de saturation des voies. De même, les habitants risqueraient de vivre en reclus à l'intérieur de leur bourgade.