Danger n Cette pathologie, qui touche 4,6% de la population, apparaît à partir de 40 ans et évolue de façon sournoise jusqu'à causer, parfois, la cécité. L'une des principales revendications de la présidente de la société algérienne de glaucome (Sag), le Pr Malika Tiar, qui fait appel aux autorités publiques concernées et à la sécurité sociale, est d'inscrire cette maladie insidieuse cécitante sur la liste des maladies chroniques. Cette maladie qui toucherait entre 380 000 à 450 000 Algériens affecte, selon les résultats de l'enquête épidémiologique nationale réalisée en 2008 par le ministère de la Santé et le Comité national d'ophtalmologie, 4,6% de la population, taux particulièrement élevé. «Cette pathologie, explique le Pr Tiar, apparaît à partir de 40 ans et évolue de façon sournoise. On risque de perdre la vue à la fin de l'évolution de la maladie après que le champ visuel s'est progressivement détérioré.» Pour sa part, le président de la société algérienne d'ophtalmologie (SAO), le Pr Amar Ailem, qui vient d'être élu président de la société méditerranéenne d'ophtalmologie pour la période 2011-2013, soulève le problème de la confusion que font les gens entre la cataracte et le glaucome. «parmi les causes de la cécité, qui retiennent l'attention à l'échelle mondiale, nous avons la cataracte et le glaucome. Sauf que la cataracte fait partie des cécités curables une fois le sujet opéré.» «l'Algérie est l'un des pays en développement à avoir éradiqué la cataracte comme source durable de cécité et le niveau de traitement de cette pathologie va actuellement vers les normes des pays hautement développés», a-t-il affirmé félicitant les pouvoirs publics pour avoir contribué en 2007-2008 à mettre à niveau tous les services d'ophtalmologie du secteur public avec la mobilisation d'une enveloppe budgétaire conséquente. «En revanche, il n'y a pas encore une politique suffisamment dynamique de dépistage et de prise en charge du traitement du glaucome bien que cette pathologie ait connu beaucoup d'innovations dans le domaine thérapeutique et diagnostique», souligne notre interlocuteur. «actuellement et après avoir éradiqué la cataracte et le trachome dans sa forme cécitante, la première chose à faire est d'accorder une place dans les médias pour sensibiliser les gens.» Le glaucome le plus fréquent, dans 90% des cas, est celui à angle ouvert (Gao) qui fait partie des cécités évitables, mais non curables. cette pathologie connue sous le nom «le voleur silencieux de la vue», se manifeste essentiellement après l'âge de 40 ans avec l'atteinte du champ visuel et la tension oculaire qui ne peut être mesurée que par un ophtalmologiste au moins 1 fois par an, notamment quand on n'arrive pas à lire de près, chez les myopes ou ceux qui ont des antécédents familiaux du glaucome qui touche actuellement près de 4% de la population notamment chez cette catégorie de personnes.» Le Pr Ailem se dit fier de ce que l'Algérie soit l'un des rares pays en développement à avoir éradiqué la cataracte comme source durable de la cécité.