C'est là, l'essentiel de la réponse de Benbouzid aux partisans du maintien de la grève. Le ministre a ajouté que le gouvernement a souligné la nécessité de mettre fin à cette grève, qualifiant de «suffisantes», voire «consistantes», les augmentations de salaires accordées aux enseignants et qui s'élèvent à 420 milliards de dinars. Il a réaffirmé que les augmentations annoncées en faveur des enseignants seront appliquées ce mois de mars, précisant que les taux varient entre 29 et 33 % et qu'il «est inconcevable de douter des décisions prises par le gouvernement». M. Benbouzid a souligné que la prime de rendement serait octroyée à 100 % pour ce mois-ci à tous les enseignants indiquant toutefois qu'elle serait retenue du salaire des enseignants grévistes ou absents. Il a en outre mis l'accent sur la détermination du gouvernement à «ne ménager aucun effort pour régler définitivement ce problème». Pour ce faire, le ministre a annoncé l'installation de trois commissions : la première au niveau de la justice, présidée par le Premier ministre, la seconde composée de tous les walis et présidée par le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, alors que la troisième est constituée des secteurs de l'Education nationale et de la Fonction publique en vue de résoudre les problèmes inhérents au remplacement des enseignants qui n'auront pas rejoint leurs postes de travail, après deux mises en demeure, à compter de ce dimanche. «Il sera adressé à tout enseignant qui n'aura pas regagné son poste de travail ce dimanche une mise en demeure renouvelable dans les 48 heures s'il ne s'y conforme pas, après quoi il sera procédé à sa révocation et à l'annulation de ses années d'expérience dans la Fonction publique», a-t-il précisé. Réunie hier en Conseil national, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a finalement décidé de geler son mouvement de grève sans toutefois arrêter une date de reprise des cours. «Nous avons décidé de nous soumettre au jugement, rendu lundi par la chambre administrative du tribunal d'Alger, ordonnant la reprise immédiate des cours», a annoncé Messaoud Amraoui, chargé de communication de l'Unpef, à l'issue de la réunion de son conseil national, tenue hier à Alger. Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), l'autre syndicat à l'origine du mouvement qui a paralysé la majorité des établissements scolaires à travers le pays, depuis le 24 février dernier, ne s'est pas encore prononcé sur la question. C'est demain que son conseil national se réunira et prendra une position claire par rapport à la nouvelle donne.