Dispositions n «Même les SMS de harcèlement sont condamnés, de même que les photos truquées. La loi vous a donné tous les droits». «Grâce à la prise en charge psychologique, la femme prend un certain recul qui lui permet de se décider à se prendre en charge, voire dénoncer la violence physique, morale ou sexuelle à son égard de la part de sa propre famille (parents, frères…), de son mari ou au sein de son travail.» C'est ce qu'a déclaré, hier samedi, à la maison de jeunes de Aïn Naâdja à Alger, la psychologue de l'association «SOS, femmes en détresse», lors de la journée scientifique sur la femme et la violence, organisée par la Maison de jeunes sous l'égide de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger. La psychologue a mis cependant en garde contre les séquelles de ces violences dont la dépression, la tentative de suicide, le renfermement et le refus de toute socialisation. Le volet juridique a également été bien détaillé par l'avocate Maître Sofia Zatali de la cour d'Alger, qui a rappelé que la violence chez nous ne se limite pas au physique ou au moral, «mais la violence sexuelle a tendance à beaucoup se manifester». L'avocate va plus loin pour expliquer à la gent féminine que la loi les protège et leur accorde tous les droits, «même si votre conjoint vous quitte durant plus de 2 mois, la loi le punit car il ne vous a pas protégées avec vos enfants.», a-t-elle tenu à rappeler. «Même les SMS de harcèlement sont condamnés, les photos truquées aussi. La loi vous a donné tous les droits et le président de la République aussi». La religion donne également tous les droits à la femme d'après «la mourchida» religieuse «la femme a depuis toujours été honorée par l'Islam», a-t-elle indiqué, se désolant de voir de nos jours les parents jetés dans des centres de vieillesse, qualifiant ce phénomène d'un autre type de violence. La directrice de la maison de jeunes, Houria Louar, a souligné pour sa part, que cette journée d'étude scientifique vise la sensibilisation de la femme sur ses plus simples droits à l'occasion du 100e anniversaire de la célébration de la Journée mondiale de la femme proclamée le 8 Mars 1910. Cette journée portes ouvertes aussi a pour slogan : «Oui à la culture du dialogue. Non à la violence contre la femme C'est pour établir la culture du dialogue dans notre société et la sensibilisation contre les séquelles de la violence contre la femme». Enfin, le président d'Infocom, spécialisée dans la sensibilisation contre les fléaux sociaux, Samir Saâdna a appelé les femmes à bouger et à s'organiser en réseaux et en comités de quartier pour dénoncer la violence, «certaines femmes sont violentées. Mais les voisins par exemple ne dénoncent pas. Pourquoi ?», s'est-il désolé, donnant l'exemple d'une dame décédée récemment suite à la violence conjugale et qui n'est hélas pas un cas unique, se désolant de l'absence de la conscience de la société civile et rendant hommage au grand travail fait sur le plan sécuritaire par les sciences de la police et de la Gendarmerie nationale à travers les cellules d'écoute et de prévention.