Constat n Au plus haut niveau de l'Etat, il y a une grande volonté pour promouvoir le rôle de la femme dans tous les domaines, notamment scientifique, politique et économique. Interrogée ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale sur la position de la femme dans le secteur de la recherche scientifique, la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, a indiqué que les femmes algériennes ont bénéficié de trois facteurs favorables depuis l'indépendance. Il s'agit premièrement de la démocratisation de l'enseignement qui a permis aux filles d'aller à l'école tout comme les garçons. Le deuxième facteur concerne les efforts qui ont été fournis afin d'ouvrir un centre universitaire au niveau de chaque wilaya ce qui a rapproché les distances et a permis aux filles d'aller poursuivre des études supérieures. Le troisième facteur est lié aux grands efforts qui ont été faits en matière de recherche scientifique pour lequel de grands moyens ont été mobilisés. «Ce sont les trois grands facteurs qui encadrent la participation des femmes dans l'éducation et la recherche scientifique». A une question sur l'adaptation des textes législatifs portant sur la femme dans le domaine de la recherche scientifique et leur application, la ministre estime que notre pays a un très bon encadrement dans ce sens. «Si nos textes législatifs et réglementaires n'étaient pas bons, nos amis de l'autre côté (pays développés) qui défendent les droits de l'homme se seraient chargés de nous le dire d'une manière ou d'une autre», a-t-elle dit. «Mais il faut avouer que quoique nous ayons des taux de parité inversés au profit des filles au niveau de la licence et peut-être même au magistère, nous constatons paradoxalement un renversement de la pyramide au niveau des postes de responsabilité où il y a moins de femmes», a-t-elle ajouté. Les femmes s'impliquent beaucoup au niveau de l'activité de recherche, où elles représentent 40%, voire 50% de l'effectif dans certains secteurs, mieux encore, il y a des centres de recherche où leur présence a atteint 70%, comme à l'Institut Pasteur et au Cerist. «Malheureusement, et je le dis officiellement, sur les 18 centres de recherche que nous avons, seuls deux sont dirigés par des femmes», a déclaré la ministre. Il s'agit du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle et du centre de recherche sur les zones arides. Selon Mme Djaballah, l'université est l'un des rares secteurs où il n'y a pas de discrimination lorsqu'il s'agit de la promotion pour passer d'un grade à l'autre, parce qu'il y a des critères objectifs liés à une activité pédagogique et scientifique qui sont évalués régulièrement par une commission de spécialistes.