Bilan n Le Conseil national économique et social Cnes a dressé un constat positif sur le développement économique et social du pays. Mohamed-Seghir Babès président du Conseil national économique et social (Cnes) a indiqué que les indices du développement économique et social sont très positifs. «Nous avons présenté notre rapport hier au gouvernement dans le volet du développement économique et humain», affirme-t-il. Il s'agit de l'instruction des Algériens, la régression de la pauvreté et le taux du chômage, l'amélioration du pouvoir d'achat et la participation croissante de la femme algérienne dans les différents corps et institutions aussi bien publics que privés du pays. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Babès est revenu sur le discours porté par certains candidats à la magistrature suprême du 9 avril passé, ayant constaté du retard dans le développement de ces aspects économiques et sociaux. Il dira que ces candidats «malheureux» n'ont pas une vision ajustée sur le développement. «Je regrette profondément ce constat. Avec tout le respect que je dois naturellement aux candidats à la magistrature suprême du 9 avril, ces derniers manquent d'une vision ajustée.» Et d'ajouter : «Le rapport vient faire une démonstration, tant pis pour les esprits chagrins. Mais le résultat est indéniable comme le pouvoir d'achat.» Ce rapport, caractérisé par la «scientificité» du calcul, sera, ajoute-t-il, validé par les instances internationales prochainement. Néanmoins, dans le volet consacré au niveau de vie des Algériens, l'invité affirmé qu'il faut faire plus d'efforts pour parfaire la situation en Algérie. En outre, il a déploré l'absence d'une vision sur l'indice de développement humain. Par ailleurs, M. Babès a signalé que le Cnes orientera ses prochains efforts sur le volet sécuritaire, notamment la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire et la sécurité énergétique. Babès a rappelé que le président de la République a réconforté cet organe en signalant que le gouvernement s'appuiera désormais sur les rapports du Cnes, qui guideront les politiques publiques.» Outre cela, le Cnes compte faire du «brain- storming» (un débat préliminaire) avec les ministres qui sont directement concernés par le développement humain pour leur faire voir l'impact de leur politique sur le terrain. S'agissant de la mise en place des comités ad hoc dits «spéciaux», ceux-ci interviendront, note-t-il, pour nourrir des réflexions up to date (actualisés) en vue de contribuer au développement du pays en faisant ressortir des recommandations qui aideront les décideurs politiques à redresser leurs plans d'action au fur et à mesure de leur exécution. Enfin, le président du Cnes a annoncé que son institution va publier prochainement d'autres rapports concernant l'aspect sécurité dans ces volets alimentaire, sécuritaire et énergétique. Le Cnes sera recomposé l Le Cnes sera conforté dans ses missions. «Il est question de le recomposer pour qu'il accompagne réellement, même s'il n'a jamais cessé de le faire, les politiques de mise en œuvre et d'apporter son point de vue sur ce qui a été fait», a déclaré le premier responsable de cette institution publique. L'objectif étant d'accompagner le E-économie (l'économie du savoir) à travers le développement des TIC, la contribution du Cnes portera, d'après M. Babès, sur l'indice de développement humain. La femme dans la sphère économique «Une tendance lourde» n Le nombre de femmes exerçant dans les différents secteurs économiques et institutions publiques s'accroît de plus en plus. D'après le président du Cnes, la participation de la femme dans la sphère économique du pays connaît «une tendance lourde». A titre d'exemple, cite-t-il, 30% de l'effectif global des fonctionnaires en 2008 sont des femmes. Outre les corps traditionnels comme l'enseignement et la santé où le taux d'effectif dépasse celui des hommes (60% d'effectif), 35% des magistrats sont des femmes. «Ça c'est quelque chose d'absolument distinctif au niveau de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient», dira-t-il. Et d'ajouter : «Nous sommes le seul pays qui avance dans le taux des femmes dans le corps des magistrats au niveau nord-africain et Moyen-Orient.». Par ailleurs, M. Babès a signalé que l'Algérie compte 100 000 femmes chefs d'entreprises. «Une société qui avance est une société qui marche à 2 jambes», a-t-il affirmé.