Le procès d'un homme de 53 ans qui avait décapité sa femme en avril 2007, car elle avait toujours refusé d'avoir un enfant et ne voulait pas de relations sexuelles, s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises du Pas-de-Calais, dans le nord de la France. Le 16 avril 2007, un cadre de la Poste, avait appelé le commissariat de police d'Arras (nord) pour se dénoncer en tant qu'auteur du meurtre de son épouse, 47 ans, décapitée avec un couteau de cuisine. Décrit comme très calme lors de son arrestation, il avait d'abord expliqué son geste par une dispute d'ordre domestique, avant d'évoquer le refus de son épouse d'avoir un enfant, selon les enquêteurs. En 21 ans de mariage, l'épouse aurait toujours refusé, selon son mari, toute relation sexuelle susceptible de lui donner un enfant, car elle craignait de lui transmettre la maladie de son père, décédé de la sclérose en plaques. L'autopsie du corps de la victime avait confirmé qu'elle était vierge. Le meurtrier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Si sa culpabilité «ne fait pas de doute», selon son avocat, le mis en cause n'a jamais réellement expliqué son geste, paralysé par «ce qu'il qualifie lui-même d'horreur de son acte». La «conjonction» de ses 50 ans, deux semaines avant les faits, et de «cette absence de paternité» ont causé chez lui un «syndrome de la cocotte-minute», pense l'avocat.