Etude n L'agence spatiale algérienne (Asal) a mis en place en collaboration avec la direction générale des forêts, la carte de sensibilité à la désertification (Csd) qui doit être actualisée tous les dix ans. Le ministère de l'agriculture et du Développement rural n'exclut pas de réduire la période d'actualisation de cette carte afin d'avoir des données plus récentes et plus précises sur la progression de la désertification. Cela contribuerait à donner plus d'efficacité aux opérations de lutte contre le phénomène de la désertification. Le conseiller du ministre de l'agriculture, Abdelkader Khalifa a souligné, en marge de la rencontre consacrée à la présentation de cette carte, que notre pays est l'un des rares au monde à disposer d'une carte pareille. «Cela montre l'intérêt qu'accordent des pouvoirs publics à la lutte contre la désertification», a-t-il déclaré. La réception de la carte de sensibilité à la désertification permet d'adapter et de renforcer les interventions des pouvoirs publics de manière ciblée pour plus d'efficacité. La carte permet également de monter un plan d'action et d'aide dans le processus de prise de décision et de mettre en place plus de cohésion entre les différentes actions de lutte contre la désertification. Cette carte concerne 12 wilayas steppiques ayant une superficie de 27,4 millions d'hectares menacés par la désertification. La première carte a été élaborée en 1996 et a concerné 9 wilayas pour une surface de 20 millions d'hectares. Il s'agit de Djelfa, M'sila, Naâma, El-Bayadh, Biskra, Khenchela, Batna, Tébessa et Laghouat. Les trois nouvelles wilayas concernées par ce phénomène sont : Tlemcen, Tiaret et Saïda. «Cette carte va permettre non seulement de rationaliser l'utilisation des ressources financières, mais également d'orienter les différents programmes qui vont se concrétiser dans le cadre du renouveau rural», a dit le ministre de l'agriculture et du Développement rural. Cette carte s'appuie sur quatre axes principaux qui sont l'occupation des sols, la carte morphopédologique, l'ensablement et les données climatiques. Se basant sur des données satellitaires, la CSD classe ces régions en 5 catégories de sensibilité : terres désertifiées, terres sensibles, moyennement sensibles, très sensibles et peu ou pas sensibles. M. Benaïssa a souligné l'importance de cette carte, en la qualifiant de «primordiale», puisqu'elle intervient à la veille de l'actualisation du programme de lutte contre la désertification pour 2010-2014, auquel l'Etat va consacrer 10 milliards de dinars par an. «Cette carte va permettre non seulement de rationaliser l'utilisation des ressources financières, mais également d'orienter les différents programmes qui vont se concrétiser dans le cadre du renouveau rural», a-t-il dit. Selon le ministre, le secteur agricole va se doter prochainement d'une carte sur les ressources hydriques au niveau des zones menacées par la désertification, le but étant d'orienter la production fourragère pour assurer l'alimentation du cheptel, d'une part, et endiguer l'avancée du désert, d'autre part.