Visite n L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a entamé, hier, une visite dans les camps de réfugiés sahraouis. M. Ross s'est entretenu dès son arrivée à Tindouf avec le négociateur en chef saharoui Mahfoud Ali Beiba et doit rencontrer ce dimanche le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a précisé l'agence. L'émissaire avait entamé mercredi sa tournée dans la région à Rabat où il a été reçu par le roi du Maroc Mohammed VI. A l'issue de cette visite au Maroc, il a fait part de sa «conviction» que ce conflit pouvait être résolu «grâce à la volonté de chacun». M. Ross a ajouté avoir évoqué au Maroc les prochaines étapes dans la recherche d'un règlement politique du conflit du Sahara occidental, basé sur les résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 1871. Il s'agit de la 3e tournée régionale de M. Ross depuis sa prise de fonction en janvier 2009. Il s'efforce de faire redémarrer des pourparlers directs sous l'égide de l'ONU entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario sur l'avenir du Sahara occidental. Des représentants des deux parties s'étaient séparés en février après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs désaccords. Il s'agissait de la seconde réunion de ce type, informelle, après celle qui s'était tenue à Vienne en août 2009. Les quatre premières sessions formelles, tenues à Manhasset près de New York, n'ont pas permis de rapprocher les positions. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali a souhaité hier à Alger voir l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «influer sur la partie marocaine qui tente de manière intransigeante de se dérober de ses engagements et de saper les efforts de l'ONU dans la région». M. Ghali a également souhaité que le rapport de M. Ross puisse convaincre le Conseil de sécurité quant à l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le diplomate sahraoui a, par ailleurs, appelé les Nations unies à adopter une nouvelle politique avec le Maroc en lui imposant des sanctions économiques afin de «l'amener à respecter la légalité internationale et cesser d'entraver le processus des négociations». Il a, en outre, appelé l'ONU à rappeler le Maroc à respecter les résolutions onusiennes en vue de mener des négociations sérieuses et réelles et parvenir à une solution juste et durable permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. l Les sept militants sahraouis des droits de l'Homme, détenus dans la prison militaire de Salé, observent depuis jeudi dernier une grève de la faim pour revendiquer un procès ou leur libération «sans tergiversation», a rapporté, hier, l'Agence de presse sahraouie (SPS). Selon les dernières informations parvenues de la prison, l'état de santé des détenus commence à se détériorer. Face à cette situation, plusieurs organisations des droits de l'Homme activant dans les territoires occupés du Sahara occidental ont exprimé leur «préoccupation» quant aux conséquences de cette grève sur la santé des détenus qui souffrent déjà de «maladies chroniques suite aux années de détention arbitraires passées dans les centres de détention secrets marocains». Ces organisations, qui suivent de près ce mouvement de grève, ont estimé que la «durée déjà purgée par ces détenus dans les cellules exiguës et froides de la prison de Salé et privés d'une alimentation saine et de soins, sont tous des facteurs à même de mettre leur état de santé en danger».