Le général à la retraite qui avait capturé le légendaire révolutionnaire Ernesto «Che» Guevara a été convoqué avant-hier, vendredi, par les autorités boliviennes qui enquêtent sur un complot présumé qui visait à assassiner le président Evo Morales. Le général à la retraite, Gary Prado, aurait échangé des courriers électroniques cryptés «ultra-secrets» avec Eduardo Rozsa, un Hongrois d'origine bolivienne tué en avril 2009 lors d'un raid d'une unité d'élite de la police. Les autorités affirment que Rozsa et deux autres hommes tentaient de créer une milice séparatiste dans l'Etat de Santa Cruz. Evo Morales a déclaré qu'un complot visant à l'assassiner avait été déjoué au moment où ils ont été tués. Gary Prado a démenti toute implication dans ce complot présumé et a déclaré qu'il refuserait de quitter son domicile de Santa Cruz pour se rendre à La Paz afin d'être interrogé par les enquêteurs. Outre le général à la retraite, son fils, qui porte le même nom que lui et est candidat la mairie de Santa Cruz aux élections municipales du 4 avril, est également convoqué par les autorités. Il a estimé que les allégations étaient pires qu'un «mauvais feuilleton télévisé». Le procureur n'a pas précisé si les autorités avaient été en mesure de décrypter les courriels échangés par le général à la retraite et Rozsa. Prado n'a pas démenti qu'il connaissait Rozsa, précisant que ce dernier l'avait approché pour enquêter sur sa participation en 1967 à la capture de Guevara.