Débat n Le rôle de la formation dans la promotion du cinéma, dans ses aspects technique, esthétique et d'écriture du scénario, a été souligné hier à Tizi Ouzou. «La qualité du produit filmique, dans son acception de langage universel qui a ses règles, est fonction de la formation de réalisateurs, comédiens et scénaristes aux techniques cinématographiques», a souligné El-Hachemi Assad, commissaire du Festival du film amazigh, lors d'un point de presse. Il a ajouté que «la concrétisation de cet impératif passe inévitablement par la maîtrise de l'image et des métiers qui lui sont subséquents, car, pour réussir un film, il faut un bon scénario, de belles images et des comédiens aguerris.» Pour la redynamisation du cinéma, il a évoqué un ensemble de facteurs, à l'origine même du fondement de cet art, notamment «la création de ciné-clubs, à travers le territoire national, pour une large diffusion de la culture cinématographique, prélude à l'émergence d'un public connaisseur.» Plaidant pour la création d'un environnement favorable à la propagation d'une culture iconique, attribut essentiel des TIC, il a noté «la nécessaire introduction de l'enseignement de l'audiovisuel dans les programmes scolaires, au niveau de tous les paliers». Pour une formation «plus poussée, devant être assurée par l'enseignement supérieur», M. Assad a recommandé «l'ouverture, partout où c'est possible, d'un mastère en audiovisuel, en plus de cycles de formation à l'étranger pour les besoins de perfectionnement». La réhabilitation des salles de cinéma, à travers tout le territoire national, est aussi perçue comme étant une mesure «participant de l'effort tendant à redorer le blason du 7e art», a-t-il relevé. S'agissant du «cadrage» de l'action cinématographique, il a assuré que «le projet de loi-cadre, en cours de finalisation, est porteur d'espoir pour la relance du 7e art». Abordant «l'apport d'un bon scénario dans la réussite de la trame d'un film», le président du Festival du film amazigh a estimé que les «textes proposés pour cette édition sont en deçà de la qualité exigée par un cinéma performant, d'où l'abstention du jury d'attribuer, cette année, le prix du meilleur scénario». Sur un autre registre, ce responsable a réitéré son appel pour «la préservation du patrimoine cinématographique national par la récupération de négatifs de films chefs-d'œuvre éparpillés çà et là, ainsi que d'inventorier et de restaurer des copies d'œuvres détériorées».