Il sera l'hôte de la capitale du Djurdjura, Tizi Ouzou, du 15 au 20 mars 2010, et aura pour invité d'honneur, la Roumanie. Exit Tamanrasset de son calendrier comme cela a été annoncé l'an dernier à Sidi Bel Abbès. Dorénavant, le festival sera «localisé» à Tizi Ouzou, et ne changera donc plus d'adresse telle que l'a voulu la ministre de la Culture, Khalida Toumi à la suite probablement aux multiples désagréments qu'a connus, à chaque fois, le festival et essentiellement l'an dernier, en raison de son organisation chaotique en perpétuel recommencement dans une ville donnée. En effet, il a sillonné le pays et atterri dans de grandes villes comme Annaba, Ghardaïa, Sétif, Tlemcen et Sidi Bel Abbès, souffrant plus au moins de divers problèmes logistiques liés essentiellement au manque d'infrastructures et d'encadrement culturels dans ces régions. Enfin, Tizi Ouzou a été choisie comme la ville idoine et définitive en vue d'être le pied-à-terre de ce rendez-vous cinématographique d'expression amazighe qui, en 10 ans d'existence, a acquis incontestablement ses lettres de noblesse et a connu une évolution majeure notable. Le festival, jadis itinérant ne se contente plus, dans son agenda artistique, de présenter des films ou de monter des ateliers à l'adresse des jeunes cinéastes, l'espace d'un événement circonspect dans l'année, mais tend à étaler ses manifestations sur plusieurs étapes au courant de l'année. C'est ainsi que s'est déroulé en mars dernier le premier Regroupement national d'initiation et de formation d'animateurs de ciné-clubs. Organisée par l'Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) et le commissariat du Festival culturel national annuel du film amazigh, cette rencontre dédiée au 7e art comprenait plusieurs ateliers thématiques, tables rondes et lectures filmiques. Les travaux des ateliers ont été axés sur les rôles des ciné-clubs dans la relance du cinéma national, les techniques et mécanismes d'organisation d'un ciné-club, ainsi que sur l'importance de la sensibilisation des enfants sur les arts cinématographiques. Le regroupement a été aussi une opportunité pour lancer le débat sur la relation entre le cinéma et l'université, l'importance de l'audiovisuel, les techniques d'animation d'une séance de ciné-club et le rôle artistique et économique des festivals. La 10e édition du Fcnafa n'aura plus lieu comme à l'accoutumée durant la période de Yennayer, mais au printemps. Même si la qualité des films d'expression kabyle, projetés dans le cadre de cet événement annuel, laisse à désirer, il faut noter qu'à l'heure actuelle, le Fcnafa reste le seul canal ou courroie de diffusion de ces films qui méritent tout de même d'être vus. Rappelons que le comité de sélection, conscient de la rude tâche qui lui incombe, effectue chaque année un minutieux choix de ces films. Cette année, le Festival culturel national annuel du film amazigh (Fcnafa) sera l'hôte de la capitale du Djurdjura, Tizi Ouzou, du 15 au 20 mars 2010. Aussi, la participation est ouverte à tous les cinéastes algériens et étrangers ayant en commun la thématique définie par la ligne artistique du festival. Un comité de sélection est installé par le commissariat du Fcnafa pour procéder à la sélection des films éligibles à la compétition officielle et ce, conformément au règlement intérieur du festival. Cette structure est seule habilitée à accepter ou à refuser tout film au festival. Un jury constitué de personnalités et de professionnels du cinéma décernera l'Olivier d'Or pour chaque catégorie: long métrage fiction, court métrage, documentaire et animation. Le dernier délai pour les inscriptions est fixé au mardi 5 janvier 2010. «Après l'Irlande (2005), le Liban (2007), la Suisse (2008) et l'Iran (2009), c'est au tour, cette année, de la Roumanie de nous faire découvrir son génie cinématographique. Le Festival du film amazigh offrira aux curieux du 7e art, un panorama du cinéma roumain», a indiqué le commissaire du festival, Si Hachemi Assad, qui privilégie toujours le suspense avant de délivrer la liste définitive et complète des invités. Néanmoins, il révèle la participation d'invités de marque et une forte présence des médias nationaux et étrangers. Parmi les invités, il cite Melhi Nora, directrice d'Endemol, le groupe de Production audiovisuelle le plus connu actuellement en Europe, spécialisé dans la production d'émissions de flux: télé-réalité, magazines, divertissements et jeux à l'image de Secret Story en France, Star Academy, Qui veut gagner des millions? etc. Parmi les autres invités, on mentionne le nom de Moussa Haddad, réalisateur du film culte L'Inspecteur Tahar et assistant réalisateur de la Bataille d'Alger, Kamal Hamadi, auteur, compositeur, interprète et grande figure de la chanson kabyle, ainsi que Charles Nemes, réalisateur, scénariste et acteur français. Le jury sera constitué de personnalités du monde du cinéma et de la culture de divers horizons et sera présidé par le scénariste et écrivain Akli Tadjer. Encore une édition à suivre de près. Gageons qu'elle sera encore plus étonnante et prometteuse que les autres. Mais sera-t-elle la dernière en fait?