Résumé de la 4e partie n Cette troisième nuit dans le château hanté, va-t-il enfin avoir peur ? Du doigt, il fit signe au cercueil et s'écria : «Viens, petit cousin, viens !» Les hommes posèrent la bière sur le sol ; il s'en approcha et souleva le couvercle. Un mort y était allongé. Il lui toucha le visage. Il était froid comme de la glace. «Attends, dit-il, je vais te réchauffer un peu.» Il alla près du feu, s'y réchauffa la main et la posa sur la figure du mort. Mais celui-ci était toujours froid. Alors il le sortit du cercueil, s'assit près du feu et l'installa sur ses genoux en lui frictionnant les bras pour rétablir la circulation du sang. Comme cela ne servait à rien, il songea tout à coup qu'il suffisait d'être à deux dans un lit pour avoir chaud. Il porta le cadavre sur le lit, le recouvrit et s'allongea à ses côtés. Au bout d'un certain temps, le mort se réchauffa et commença à bouger. «Tu vois, petit cousin, dit le jeune homme, ne t'ai-je pas bien réchauffé ?» Mais le mort, alors, se leva et s'écria : «Maintenant, je vais t'étrangler !» - «Pourquoi !, dit le garçon, c'est comme ça que tu me remercies ? Retourne au cercueil !» Il le ceintura et le jeta dans la bière en refermant le couvercle. Les six hommes arrivèrent alors et l'emportèrent. «Je ne réussis pas à frissonner, dit-il. Ce n'est décidément pas ici que je l'apprendrai.» À ce moment précis entra un homme plus grand que tous les autres et qui avait une mine effrayante. Il était vieux et portait une longue barbe blanche. «Pauvre diable, lui dit-il, tu ne tarderas pas à savoir ce que c'est que de frissonner : tu vas mourir !» - «Pas si vite !» répondit le garçon. Pour que je meure, il faudrait d'abord que vous me teniez.» - «Je finirai bien par t'avoir !» dit le monstrueux bonhomme. «Tout doux, tout doux ! ne te gonfle pas comme ça ! je suis aussi fort que toi. Et même bien plus fort !» - «C'est ce qu'on verra, dit le vieux. Si tu es plus fort que moi, je te laisserai partir. Viens, essayons !» Il le conduisit par un sombre passage dans une forge, prit une hache et d'un seul coup, enfonça une enclume dans le sol. «Je ferai mieux», dit le jeune homme en s'approchant d'une autre enclume. Le vieux se plaça à côté de lui, laissant pendre sa barbe blanche. Le garçon prit la hache, fendit l'enclume d'un seul coup et y coinça la barbe du vieux. «Et voilà ! je te tiens ! dit-il, à toi de mourir maintenant !» Il saisit une barre de fer et se mit à rouer de coups le vieux jusqu'à ce que celui-ci éclate en lamentations et le supplie de s'arrêter en lui promettant mille trésors. (à suivre...)