Ressources n L'Algérie a connu ces dernières années une nette amélioration de la distribution en eau potable.. L'objectif tracé était de donner, à la fin 2009, à chaque Algérien, 165 litres d'eau par jour et par habitant. Celui-ci a été nettement dépassé puisque «nous sommes arrivés à 168 litres par jour et par habitant», a déclaré ce jeudi matin le ministre des Ressources en eau sur les ondes de la chaîne III. Ce résultat s'avère très promoteur «comparativement aux pays émergents et développés», selon Abdelmalek Sellal. Il prévoit à l'horizon 2025 de donner 185 litres en moyenne par jour et par habitant à l'ensemble de la population. Il suffit, dit-il, de «maintenir ce niveau d'investissement». Le département de Sellal compte, par ailleurs, maintenir la stratégie de la gestion déléguée de l'eau. Une politique qui devait à l'origine toucher une quinzaine de wilayas, mais qui s'est finalement limitée aux quatre grandes villes du pays. Il s'agit d'Alger, d'Oran, de Constantine et d'Annaba. «Cette stratégie sera probablement élargie aux autres wilayas si cela s'avère nécessaire. Mais pour l'heure nous nous sommes donné un temps de réflexion», explique le ministre. Le ministère des Ressources en eau avait, dans ce cadre, fait appel à des sociétés étrangères dont certaines ont été destinataires de mises en demeure. Cette expérience reste toutefois très bénéfique pour le pays, assure M. Sellal qui parle de consolidation de ce genre de contrats à l'avenir. «C'est une expérience nouvelle. L'exemple d'Alger en matière de gestion déléguée est devenue un exemple pour beaucoup de pays. Nous avons eu des résultats corrects, à savoir une gestion ultramoderne et un service continu de bonne qualité», affirme t-il. Pour ce qui est des mises en demeure reçues par certaines entreprises, il dira : «Nous avons exigé de nos partenaires qu'ils fassent vite et bien, or ils ont à peine une année sur le terrain.» Selon un sondage effectué récemment par la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal) sur un échantillon de 2 000 personnes, 70% affirment être satisfaites de la qualité de l'eau qu'elles consomment. A ce propos, M. Sellal ambitionne d'arriver à un approvisionnement continu et de qualité en matière d'eau à hauteur de 100% sur l'ensemble du territoire national, contre 70% aujourd'hui. Le recyclage de l'eau est l'autre option non conventionnelle envisagée par le ministère notamment pour l'agriculture. Il existe aujourd'hui une centaine de stations d'épuration des eaux usées. Le ministère compte en ouvrir une quarantaine d'autres pour arriver à réutiliser près de 800 millions de mètres cubes d'eau usée et épuré à l'horizon 2014 .