Résumé de la 54e partie n Mourad appelle Sadjia, mais elle refuse de lui répondre. Elle appelle Nadir pour lui demander de lui chercher un avocat. Elle veut récupérer ses enfants et demander le divorce. Nadir arrive. Sadjia, en pleurs, lui raconte ce qui s'est passé. Elle lui demande de lui trouver un bon avocat. — je veux divorcer. Sa mère s'écrie. — elle est folle, elle ne sait pas ce qu'elle dit ! Comme Nadir, intimidé par cette réaction, ne répond pas, Baya l'apostrophe : — Nadir, mon fils, conseille-lui de se calmer ! Mais Sadjia insiste. — tu veux bien m'aider ? — tu devrais réfléchir… — quoi, toi aussi tu m'abandonnes… — Pas du tout, proteste Nadir, tu sais bien que je suis avec toi ! — alors cherche-moi un avocat ! — je le ferai, si tu veux ! Baya s'écrie : — lui as-tu expliqué ce qu'elle risque en demandant le divorce ? — elle doit le savoir… Baya secoue la tête : — non, elle ne le sait pas, elle croit qu'il suffit de prendre un avocat pour obtenir la garde de ses enfants… Elle pense peut-être aussi se remarier par la suite ? Elle regarde le jeune homme qui baisse les yeux. Elle se retourne vers sa fille : — même si en divorçant tu obtiens la garde des enfants, leur père les réclamera dès que tu te remarieras ! — ce n'est pas vrai, dit Sadjia. — comment ce n'est pas vrai ? je vais te donner des exemples… Et elle lui cite des noms… — tu la connais, Fatima, la fille de Saïda ? Son mari a gardé ses enfants et il lui a même refusé le droit de visite… Elle a beau porter plainte, la justice ne cesse de donner des ordres au mari qui n'en fait qu'à sa tête ! Si tu ne me crois pas, va la voir ! Sadjia est effrayée. Elle regarde Nadir. — que faire ? — je ne sais pas, répond-il. Sa mère profite de ce moment de confusion : — si tu veux garder tes enfants, tu dois faire des concessions… Elle pleure. — je ne veux pas retourner chez ses parents… — nous pourrons obtenir que tu restes ici jusqu'à ton retour à Alger ! — son père n'acceptera pas ! Et tu sais qu'il lui obéit toujours ! — eh bien ! il devra lui aussi faire des concessions… — je ne veux pas l'appeler… — c'est moi qui l'appellerai. Il ramènera les enfants ! (à suivre...)