Au total, quatre coups de feu ont été tirés, hier, mercredi, en direction d'un autobus de la Régie des transports de Marseille (RTM) qui circulait sans passagers, sans faire de victimes mais entraînant l'exercice du droit de retrait d'une partie du personnel. Les deux premiers tirs ont eu lieu vers 5h00 du matin, sur la ligne 80 qui dessert le centre-ville. Un mécanicien de la RTM a essuyé plus tard de nouveaux tirs lors de son intervention sur le véhicule visé. «Ni le chauffeur ni le mécanicien n'ont été blessés», a précisé un délégué syndical. Selon la police, l'enquête de proximité n'a pas permis de retrouver la trace du ou des agresseurs. De même source, on précise qu'aucune douille n'a été relevée sur les lieux par les enquêteurs qui privilégient «l'usage d'un fusil à plombs ou d'un pistolet à billes». Après cet incident, le trafic des bus a été fortement perturbé toute la journée, principalement dans le centre-ville de Marseille où s'est produite l'agression. Une vingtaine de lignes de bus ainsi que deux lignes de tramway ont été touchées par l'arrêt de travail du personnel. Des attaques d'autobus le mois dernier au Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) ont amené le gouvernement à assurer une escorte policière. Le Président Nicolas Sarkozy a assuré lors d'un déplacement dans ce département de la banlieue parisienne, que le gouvernement ferait preuve d'une «fermeté absolue» pour mettre fin à ces agressions.