Plusieurs équipes de chirurgiens envisagent sérieusement une intervention, maintenant jugée techniquement possible, pour donner à une personne gravement défigurée la face d'un autre. Toutefois, le greffé n'aurait certainement pas l'apparence exacte du donneur. Et il faudrait restaurer l'aspect du défunt sur son lit de mort. Il s'agirait de «prélever sur un donneur des éléments au niveau de la face pour pouvoir reconstruire des éléments permettant de refaire un visage». Cette transplantation s'adresserait à ceux dont le visage ne pourrait être réparé à l'aide d'éléments pris sur leur propre corps (autotransplantation). Malgré les «énormes possibilités de reconstruction plastique» existantes, il n?en demeure pas moins qu?il n?y a pas plus de dix patients par an en France pour lesquels les destructions sont telles qu'il n'est pas possible de leur reconstruire un visage, selon le Pr Lantieri. C'est le cas de certains accidentés de la route carbonisés dans leur voiture, des personnes ayant perdu la partie médiane du visage (nez, bouche, mâchoire) lors d'un tir d'arme à feu, notamment en cas de tentative de suicide. Ainsi, après les mains, la langue, la mâchoire, des greffes pourraient concerner le visage.