Aveu n Le wali reconnaît qu'il Il y a un manque de professionnalisme de certaines entreprises désignées pour les travaux de réaménagement de la ville. El-Houcine Mazouz a déclaré, lors d'une rencontre avec la presse locale en février dernier, qu'un programme de mise à niveau est en cours d'élaboration. «Il y a un passif très lourd que nous devons assumer», a-t-il dit en précisant qu'il faut corriger les erreurs du passé. «Nous avons trouvé des immeubles à la Nouvelle-ville qui ne sont même pas raccordés au réseau d'assainissement. Des gens ont profité durant les moments de confusion, pour trouver leur compte, parce qu'il n'y avait pas de contrôle», a-t-il ajouté. D'après lui, la consommation des crédits a atteint 70 milliards de dinars durant le dernier quinquennat dans la capitale du Djurdjura. Le wali a avoué que le problème des oppositions affichées par la population dans de nombreuses localités dans cette wilaya constituent un frein à la réalisation de certains projets, notamment les décharges contrôlées et le raccordement au gaz de ville. Il cite, à titre d'exemple, le cas de l'opposition des citoyens à Iferhounène (une localité se trouvant au sud de la wilaya) qui a provoqué l'arrêt du projet de gaz de ville. En ce qui concerne le logement, un autre volet très important où la wilaya accuse un retard énorme à l'instar de nombreuses régions du pays, le chef de l'exécutif de la wilaya a indiqué que 56 000 unités sont en cours de réalisation à travers la wilaya. Il a reconnu qu'«il y a un retard dans ce secteur» en soulignant que cela est dû au manque d'entreprises». Le manque de professionnalisme de certaines entreprises réalisatrices de projets est-il seul à l'origine du blocage de certains projets par les citoyens ? Non pas du tout, car il y a d'autres causes engendrant cette situation. Toutefois, il faut dire que de nombreux citoyens réclament et parfois s'opposent à des travaux bâclés. «Moi, personnellement, je ne suis pas contre qu'une passerelle de mon terrain soit touché par les travaux de n'importe quel projet de développement ; qu'il s'agisse d'assainissement, de raccordement au gaz de ville ou au réseau d'eau potable… cependant, ce qui est malheureux c'est quand on voit, par la suite, que le travail n'est pas fait de manière convenable», affirme un citoyen habitant le village de Tala Bouzrou dans la commune de Makouda (20 km au nord de chef-lieu de la wilaya). Il est à noter que ce grand village a bénéficié de plusieurs projets dans le cadre des Projets de proximité du développement rural intégrés (Ppdri) (2008-2012). Dans cette localité, certaines entreprises ont dû, parfois, arrêter momentanément les travaux à cause de blocages émanant de citoyens qui ne veulent pas que leurs terrains soient touchés.