Dialogue n Israéliens et Palestiniens se préparent à la reprise de leurs pourparlers après le feu vert de la Ligue arabe à l'ouverture de négociations indirectes entre les deux parties sous l'égide des Etats-Unis. Dans ce contexte, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, est attendu, ce lundi soir, en Israël, pour une nouvelle série de navettes entre Jérusalem et Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne. M. Mitchell doit rencontrer le président Abbas vendredi à Ramallah (Cisjordanie), selon le négociateur palestinien Saëb Erakat. Le comité exécutif de l'OLP se réunira le lendemain pour entériner la reprise des discussions, a-t-il précisé. Il s'agit uniquement, à ce stade, de pourparlers indirects, dits de «proximité», via le médiateur George Mitchell, tant les positions des deux camps sont éloignées l'une de l'autre, en particulier sur Jérusalem. Ils sont censés durer quatre mois. La formule de négociations indirectes, par l'intermédiaire de l'émissaire américain George Mitchell, a été mise au point afin de permettre la reprise du dialogue. L'objectif ultime est d'aboutir à un dialogue direct. Dans ce contexte, le Premier ministre israélien, Netanyahu, se rend, ce lundi, en Egypte, pour discuter avec le président Hosni Moubarak d'une reprise attendue des négociations israélo-palestiniennes. MM. Netanyahu et Moubarak doivent discuter notamment de la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens, suspendues depuis la dernière guerre de Gaza fin 2008. Sur le fond, près de 17 ans après les accords de paix d'Oslo négociés directement et secrètement entre les parties, des divergences capitales persistent sur les dossiers clefs. L'Egypte est le seul pays de la région avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec Israël. Mais les relations entre les deux pays sont réduites au minimum, compte tenu du refus de l'opinion publique en Egypte de toute normalisation avec l'Etat hébreu, alors qu'il poursuit son occupation des territoires palestiniens et sa politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée. Les pays arabes ont apporté, samedi, leur soutien à des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens afin d'appuyer les efforts américains en vue de relancer le processus de paix, mais ont déclaré douter de l'engagement d'Israël envers la paix. Le Hamas rejette complètement toute négociation avec l'occupant. «La promesse des Etats-Unis d'arrêter les provocations israéliennes comme le montre la construction de logements sur le territoire occupé ne signifie rien qu'une illusion.» R. I. / Agences