Facteurs n Les conditions climatiques, le manque d'entretien des champs d'oliviers, mais aussi certaines maladies sont, entre autres, les causes de cette chute de production. Pour Nasser Saraoui, chef de département d'appui technique à l'institut technique de l'arboriculture et de la vigne, cette baisse s'explique par «les conditions climatiques défavorables qui ont causé d'énormes dégâts aux oléiculteurs». Même son de cloche pour M. Morsli, directeur des services agricoles au niveau de la wilaya de Bouira. «Les intempéries ont été enregistrées surtout au moment de la floraison du plant lui-même. Donc, les vents et les pluies ont fait chuter la fleur», nous a-t-il expliqué en marge d'un atelier sur la filière, organisé dans la wilaya de Bouira. M. Rahal, président de la coopérative des huiles d'olives de Kabylie (Chok), estime, quant à lui, que cette année a enregistré le plus faible taux de production depuis des dizaines d'années. cette production catastrophique est due aux intempéries du mois d'avril dernier. «Elle est surtout liée à un problème naturel, et non pas parce que les oléiculteurs ont abandonné leurs oliviers», nous a-t-il expliqué. Un avis partagé par différents oléiculteurs et professionnels rencontrés en marge de cet atelier. Ils estiment que la chute de la production oléicole cette année est due aux fortes intempéries survenues aux mois de mars et d'avril, ainsi que la canicule qui a sévi l'été dernier, provoquant la chute d'une grande quantité de fruits immatures. Le deuxième facteur est, selon les professionnels rencontrés durant cet atelier, lié au fait que les oléiculteurs n'entretiennent pas leurs oliviers. A ce propos, le chef de département d'appui technique à l'institut technique de l'arboriculture et de la vigne, a mis l'accent sur l'importance d'apprendre aux oléiculteurs «que l'olivier est un arbre qu'il faut traiter». Pour le directeur de régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l'Agriculture et du développement rural, Amar Assabah, les oléiculteurs ne respectent pas «les techniques culturales notamment au niveau de la récolte, puisqu'ils abîment les repousses, et cela affecte la production de l'année qui suit». Selon lui, beaucoup d'oléiculteurs ne vivent pas de cette culture et exercent d'autres professions, ce qui les empêche d'entretenir leurs vergers déjà pas nombreux. En outre, des maladies, notamment la mouche blanche, sont également à l'origine de cette baisse de production. A ce propos, M. Morsli nous a fait savoir que cette mouche a été constatée lors de la cueillette. «Cette mouche blanche a beaucoup plus influé sur la qualité de l'huile que sur la production.» Elle a fait des ravages dans les plantations d'oliviers, en l'absence de toute opération de traitement par épandage aérien souhaitée par les agriculteurs. Enfin, d'autres professionnels et oléiculteurs expliquent cette production catastrophique par le fait que l'olivier produit plus une fois tous les deux ans. La particularité de l'année 2009, est que l'abondance de la production de la saison écoulée a repoussé la fin de la récolte jusqu'à la période de la reproduction de l'olivier, ce qui n'a pas permis justement cette reproduction. B. M.