Pour la compagne oléicole 2009/2010 entamée dans certaines localités, l'on s'attend, selon les prévisions de spécialistes de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière (ITAF), à une « mauvaise » récolte où l'on table sur une production nationale de seulement 40 000 tonnes. Il est utile de noter que Béjaïa a réalisé le record l'an dernier avec 19 000 tonnes d'olives récoltées, soit un tiers de la production nationale. Le verger oléicole, dans la wilaya, occupe une surface estimée à plus de 50 000 ha, soit 35,5% du verger arboricole et 2,3 % de la surface agricole utile. En d'autres termes, Béjaïa dispose d'un parc oléicole important avec plus de 5 millions d'oliviers. La régression de la production prévue cette année est due, explique-t-on, à certains facteurs climatiques, notamment la pluviométrie et les incendies qui ravagent annuellement des milliers d'oliviers. Ajouté à cela l'abandon et le manque d'entretien des oliviers, conjugués à l'exode rural qui frappe encore plusieurs villages de la Kabylie. Les difficultés rencontrées par les oléiculteurs et les oléifacteurs ont été au menu de la journée d'étude organisée par la direction des Services agricoles de Béjaïa à la Maison de la culture, avec la participation de plusieurs spécialistes de l'oléiculture. Ainsi donc, les problèmes d'ordre technique liés, entre autres, à l'irrigation, au stockage et au conditionnement ont été débattus par les spécialistes. A ce propos, il est question de réhabiliter 12 huileries traditionnelles se trouvant dans la wilaya de Béjaïa. Par ailleurs, les différents intervenants qui se sont étalés longuement sur les atouts et les potentialités que recèle la wilaya ont mis l'accent sur la nécessité de créer un conseil réunissant, oléiculteurs et oléifacteurs et autres professionnels du secteur. « La filière oléicole a toutes les potentialités pour en faire un vecteur viable de l'épanouissement économique de la région », a-t-on insisté.