Le «spectre» d'une disparition du livre suite au développement des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic), est «quelque peu exagéré» et «infirmé dans la réalité», ont estimé des éditeurs et distributeurs de livres. Le livre reste, «sans conteste, le meilleur compagnon de l'homme et continuera de l'être pendant très longtemps», ont soutenu les éditeurs dans le cadre du Salon du livre de Médéa qui, ouvert dimanche dernier, se poursuivra jusqu'au 18 mai. Interrogé par l'APS sur l'impact de la prolifération des outils et supports multimédias sur le niveau du lectorat, un représentant en Algérie de la maison d'édition libanaise Dar el-fikr, Abou Abdellah Salim, également responsable de la société Alam el-kitab d'Alger, a indiqué que «paradoxalement, le développement des TIC a été suivi par une évolution du lectorat, tant au nord qu'au sud du pays». Par ailleurs, Ahcen Hedjam, de la maison de distribution Dar el-kitab de Tizi Ouzou, citant le livre religieux, a constaté une différence de choix et une préférence pour tel ou tel domaine, d'une région à une autre. Ainsi, suivant cette «cartographie», il ressort que les genres littéraires sont plutôt bien vendus dans les régions du centre du pays, alors que le «gros des achats» des livres de langues étrangères et dictionnaires se fait dans les régions qui abritent des Instituts de langues ou de littérature, tandis que le lectorat, issu des régions du sud du pays, est plus porté sur la littérature arabe classique et la théologie de manière générale, a-t-il fait observer. R. C. / APS