Résumé de la 16e partie n Au restaurant, Sarah se détend. Mohammed ne lui cache pas qu'elle lui plaît et elle lui dit qu'elle est libre... Il est rentré chez lui bouleversé. Il a dit bonsoir à sa femme – finalement, c'est lui qui a fait le premier pas vers la réconciliation – puis, prétextant un travail à faire il s'est enfermé dans son cabinet de travail. Sarah ! Il a encore devant les yeux l'aimable portrait : cheveux longs, yeux de jais, brûlant d'un feu mystérieux, chair blanche et satinée… Il est amoureux d'elle ! Il sent qu'il ne peut plus se passer d'elle, qu'il a surtout besoin d'elle pour continuer à supporter son handicapée de femme… Ironie du sort : c'est Yamina qui l'a poussé vers la jeune femme. Depuis le jour où il a annoncé qu'il avait une nouvelle secrétaire, elle a immédiatement pensé qu'il est épris d'elle ! La jalousie l'a poussée jusqu'à téléphoner à la secrétaire pour lui demander son âge ! Et il a découvert que la secrétaire est effectivement jeune et jolie, qu'elle est surtout très douce et très compréhensive ! Tout le contraire de sa femme ! Il a fini par l'inviter à déjeuner et il s'est réellement épris d'elle ! Il sursaute. On frappe à la porte du cabinet. C'est sa fille aînée, Sabrina. — Papa, le souper est prêt… Tu descends ? — J'ai encore un peu de travail ! — Descends, s'il te plaît, maman est fatiguée, elle veut dormir. — Eh bien, qu'elle soupe ! — tu oublies que nous avons l'habitude de souper ensemble ! et puis, nous avons discuté avec maman, elle a promis de ne plus faire de scène ! — ah bon ! dit-il. Qu'elle regrette ou qu'elle ne regrette plus, ce n'est pas important : il aime Sara ! — Ouvre, papa ! insiste Sabrina. Il ouvre la porte. La jeune fille le prend par la main. — allez, viens ! Fais-nous plaisir, réconcilie-toi avec maman ! — Bon, bon, je veux bien pour cette fois… Tout le monde est dans la salle à manger, et visiblement, tout le monde l'attend. Il dit bonsoir et va se mettre à côté de son fils, Amine. — Ce n'est pas ta place, dit Sabrina, en s'efforçant de sourire. — Ta place est à mes côtés, dit Yamina. Il la regarde, surpris qu'elle lui parle de la sorte. — Allons, viens te mettre à côté de moi ! Il se lève et va se mettre à côté d'elle. — Je te demande pardon pour hier, dit Yamina. Il la regarde, de nouveau étonné. — Je me suis emportée, dit-elle, mais je reconnais que j'ai eu tort… — bon, bon, dit Mohammed, c'est oublié ! Les enfants sourient, satisfaits. Mohammed est toujours surpris : sa femme s'est excusée, sa femme s'est humiliée… Mais... c'est trop tard ! se dit-il. A suivre K. Yerbi