La bande de Gaza organise son propre «Mondial», une initiative très populaire, pour réclamer la levée du blocus israélien imposé à ce petit territoire palestinien. «Tu veux aller en Afrique du Sud mais les frontières sont fermées ? La Coupe du monde, ça se passe désormais à Gaza», annoncent depuis quelques jours de grands panneaux publicitaires. Seize équipes locales participent, depuis le 2 mai, à cette «Gaza World Cup 2010», organisée par la Fédération palestinienne de football, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Treize clubs représentent chacun un pays participant à la vraie Coupe du monde. Les trois autres jouent le rôle de la Jordanie, de l'Egypte et de la Palestine, non qualifiées pour le Mondial. Ce samedi, des milliers de personnes sont attendues pour la finale qui devait opposer à 17h locales (14h GMT) au stade de Yarmouk, à Gaza, la France à la Jordanie, respectivement représentées par les équipes de Rafah et de Khan Younès. Modelé sur le trophée qui récompensera l'équipe championne du monde le 11 juillet, celui de la «Gaza World Cup» est fait de bouts de métal retrouvés dans des bâtiments détruits par l'armée israélienne pendant l'offensive de l'hiver 2008-2009, surmontés d'un ballon de football en ciment.