Résumé de la 17e partie n Poussée par ses enfants, Yamina présente ses excuses à son mari. Elle veut faire la paix ! Mais pour Mohammed, c'est trop tard : il est épris de sa secrétaire. Il est pressé de revoir la secrétaire et, le lendemain, il l'invite de nouveau à déjeuner. La jeune femme est un peu gênée. — Pourquoi, lui dit-il, il n'y a pas de mal à cela… Elle se met aussitôt à l'aise et il la tutoie. — Je veux que tu me tutoies aussi, lui dit-il. Elle rit. — Non, je ne peux pas ! après tout, même si vous m'invitez à déjeuner, vous restez mon patron ! — Je veux être ton ami, pas ton patron ! — Mais…, proteste la jeune femme. Il la prend par la main et la serre fortement. — Allez, tutoie-moi et appelle-moi Mohammed ! — Mohammed, dit-elle en riant, tu me fais mal ! — voilà qui est bien, dit-il, satisfait. Tu acceptes bien d'être mon amie ? — Oui, dit-elle, mais ta femme… Son front se rembrunit. Il ne s'attendait pas qu'elle lui parle de sa femme. — Ta femme, si j'ai bien compris son appel de l'autre jour, est jalouse… — Ma femme est handicapée, dit-il. Elle a fait une mauvaise chute et depuis elle se déplace en fauteuil roulant. Mais il n'y a pas que son physique qui est affecté ! — Je suis désolée, dit Sarah. — Tu n'as pas à l'être. Dorénavant, s'il te plaît, n'évoque plus ma femme ! A la fin du repas, il lui propose d'aller faire un petit tour en voiture. — J'ai du travail à finir, dit-elle. — Eh bien, je t'en décharge ! — Alors je resterai tard…Et tu me raccompagneras ! — D'accord, dit-il, ravi par la proposition. Ils quittent la ville et empruntent la route de l'ouest. Le paysage, fait de rochers abrupts, descendant jusqu'à la mer, est merveilleux. Ils s'arrêtent et font quelques pas. — Tu aimes la mer ? lui demande-t-il. — Oui ! — Si je louais un bungalow cet été, tu viendrais avec moi ? Elle baisse les yeux, comme prise de pudeur. Il lui prend doucement le menton et la force à le regarder. — Tu me plais, dit-il, je crois même que je t'aime ! Elle rougit. — Je suis sincère, dit-il. Si je n'étais pas marié, je n'aurais pas hésité à t'épouser… Bien entendu, si je te fais horreur, il faut me le dire tout de suite, je te reconduis au bureau et on n'en parle plus. Elle baisse d'abord les yeux, comme prise de pudeur, puis elle les relève et le regarde. — moi aussi, tu me plais, dit-elle. A suivre K. Yerbi