Résumé de la 19e partie n Pour la première fois, Mohammed découche. Sa femme comme ses enfants sont maintenant convaincus qu'il a une maîtresse. Quelques jours après, Mohammed appelle de nouveau pour dire qu'il ne rentrera pas. Encore un travail important à finir ou une réunion au ministère de tutelle. Yamina, qui a pris l'appel, ne sait plus quoi faire. Son fils, Amine, qui rentre le premier, la trouve en train de pleurer. — Que se passe-t-il ? demande-t-il bouleversé. Elle ne veut rien lui dire, mais il insiste au point qu'elle finit par tout lui raconter. — Il va passer la nuit avec sa maîtresse ! dit-elle. — Tu te trompes, essaye de la rassurer l'adolescent, il doit réellement être occupé… Les filles arrivent. Elles aussi font tout pour rassurer leur mère et Yamina finit par se calmer. — Après tout, dit-elle, je vous ai, vous, et je sais que vous ne m'abandonnerez jamais ! Amine, bouleversé, veut sortir. Ses sœurs essayent de le retenir. — Laissez-le, dit Yamina, il a besoin de prendre l'air. Il sort et revient un peu plus tard. — Un de mes copains fête son anniversaire, dit-il, il m'invite à passer la nuit chez lui… — Vas-y, dit Yamina. Ses sœurs sont offusquées qu'il ne soit pas à la maison, le soir où son père est justement absent, mais Yamina défend son cadet. — Il est jeune, il a besoin de se détendre. Pourquoi le retenir ici ? En fait, Amine ne va pas à un anniversaire. Il demande à un ami, véhiculé, de le conduire à l'entreprise où travaille son père. Il s'assure que celui-ci s'y trouve encore, puis il guette sa sortie. Mohammed sort au bout d'une heure, accompagné de Sarah, sa secrétaire. — Dis donc, siffle d'admiration son copain, ton père s'est dégoté une jolie fille ! — C'est avec cette femme qu'il trompe ma mère, dit Amine, amer. Le directeur et sa secrétaire, bras dessus bras dessous, gagnent le parking et montent en voiture. — Tu peux les suivre ? demande Amine à son copain. —Bien sûr, dit le jeune homme, ravi de cette mission de filature. Ils suivent la voiture. Amine se dit qu'il se trompe peut-être et que son père se rend réellement au ministère pour une réunion importante, sa secrétaire ne fait que l'accompagner pour prendre des notes ; il a juste eu l'impression de les voir se tenir la main et rire ; en réalité ils se rendent à une séance de travail. Mais le jeune garçon n'a plus de doute quand il voit la voiture de son père s'arrêter devant un hôtel… — ils s'arrêtent, dit le copain. C'est un hôtel… Le jeune garçon étouffe un sanglot. — J'en ai assez vu, dit-il à son ami, reconduis-moi chez moi ! — Tu vas le dire à ta mère ? — Non, bien sûr, elle est malade, elle ne supporterait pas le coup ! — Que vas-tu faire alors ? — Je vais réfléchir à la question ! A suivre K. Yerbi