Nécessité n Le besoin d'un abri de pêche à Cap Blanc à Aïn El-Kerma se fait sentir de plus en plus, à en croire des marins pêcheurs de la région. Ces derniers affirment, en effet, fonder un «grand espoir» sur la concrétisation d'un tel projet pouvant, soutiennent-ils, améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. La réalisation d'un abri de pêche pour cette localité, réputée pour la pêche de différentes espèces de poisson blanc, s'avère «impérative pour ouvrir des perspectives prometteuses pour les pêcheurs et préserver cette activité», ont indiqué des professionnels du secteur. Selon les responsables de la commune de Aïn El-Kerma, la revitalisation de l'activité économique et commerciale dans cette collectivité locale et les agglomérations voisines est «tributaire» de la réalisation de cet abri de pêche en ce sens qu'il est synonyme de création de richesses et d'emplois. Pour le chef de la daïra de Boutlelis, la réalisation d'une telle structure constitue le «rêve que ne cessent de caresser les pêcheurs de la région», révélant qu'une «étude a été bel et bien élaborée pour concrétiser ce projet». «L'étude de réalisation de l'abri de pêche a été achevée en 2009 et présentée dans le cadre des projets proposés pour l'exercice 2010. cependant, le projet n'est pas encore enregistré», a-t-on indiqué à la direction de la pêche et de l'aquaculture. L'étude prévoit un abri de pêche s'étendant sur 350 mètres linéaires et pouvant accueillir 10 sardiniers, 35 petits métiers et 50 plaisanciers, selon la même source. Pour relancer le projet, la direction du secteur, la Chambre de la pêche et de l'aquaculture et l'APC de Aïn El-Kerma s'attellent à réunir les moyens humains et matériels nécessaires en parallèle avec le programme de formation lancé par le ministre de tutelle. Cette formation a permis aux pêcheurs d'acquérir des compétences et de l'expérience pour développer cette activité et contribuer efficacement au développement local. La première opération de formation à Cap blanc a été initiée en 2007 ciblant 150 marins pêcheurs. La deuxième, en 2009, avait profité à 33 patrons pêcheurs et la dernière, mai courant, au profit de 50 marins pêcheurs qualifiés de Aïn El-Kerma, Cap Blanc et Boutlelis. Cette formation intervient également pour régler la situation des pêcheurs et les aider à obtenir le fascicule de pêche et un certificat pour l'exercice du métier et acquérir des techniques modernes. En attendant que cette localité puisse profiter d'un abri de pêche, les pêcheurs continuent de prendre leur mal en patience, obligés de se déplacer au quotidien vers Oran ou Bouzedjar (Aïn Témouchent) pour exercer leur activité. R. L. / APS