Richesse La localité côtière de Kristel (distante de 20 km d'Oran) recèle de hautes potentialités touristiques dont la forêt Ras El-Aïn et les six plages de la région. Cette bourgade, qui compte 3 500 habitants, dont la plupart s'adonnent à des activités agricoles et à la pêche, conserve son aspect originel, naturel avec ce cachet qui reflète la simplicité de la campagne et de sa population. Le métier de la pêche est transmis de père en fils tout comme l'agriculture qui traduit l'attachement du «Kristili» (habitant de la localité) à sa terre. Ce qui fait dire à un fils de cette région que «dans ce village on naît soit pêcheur, soit agriculteur. Le peu qui émerge de ce lot s'oriente vers des unités industrielles relevant de Sonatrach». Le nom de cette localité (commune de Gdyel), se confond avec ses différentes plages, encore à l'état vierge, dont Tamda, Derdassa, Aïn Defla sans oublier le wali du village dont le mausolée est situé sur les hauteurs, comme pour protéger le littoral et ses environs. Ces sites épargnés de la pollution grâce aux actions de nettoiement menées par des jeunes dans le cadre de l'emploi temporaire, accueillent de nombreux estivants qui préfèrent de tels endroits plus calmes et plus propres pour profiter de la Grande Bleue. De petites embarcations, au nombre de 60, sont installées à même les plages, où se rencontrent tous les pêcheurs, en majorité des jeunes, avant de prendre le large à bord de leurs petits métiers. Ce métier, ils l'ont hérité de leurs pères qui leur ont passé le flambeau dans l'espoir de perpétuer cette activité, principale source de revenus de plusieurs familles de Kristel, malgré les difficultés rencontrées sur le terrain. «Notre travail est devenu plus difficile avec le cumul de différents problèmes, notamment l'inexistence de carburant dans notre village. Ce qui nous contraint à nous déplacer jusqu?à Gdyel distante de 6 km, pour acquérir certains équipements nécessaires», dira un jeune pêcheur. Un autre évoque l'absence de moyens de conservation (chaînes de froid), situation qui les oblige à vendre le poisson à des prix dérisoires. Leur seul souhait est la concrétisation du projet de réalisation d'un abri-pêche ou d'un petit port. Cette opération, dont a bénéficié Kristel à l'instar des localités côtières de Cap-Blanc (commune de Aïn El-Karma) et de Cap-Falcon (Aïn El-Turck), tarde à se concrétiser. Ce retard constitue une préoccupation pour le président de la commune de Gdyel.