Poursuivant ses soins intensifs en vue d'être prêt pour le Mondial, Madjid Bougherra est source d'inquiétudes dans le camp algérien. En effet, les résultats de l'IRM passée par le joueur hier après-midi, sont loin d'être rassurants et Saâdane risque de perdre une autre pièce maîtresse après le forfait de Meghni. Prions donc pour «Magic» et croisons les doigts pour les Verts hantés par la guigne des blessures ! C'est le mauvais sort qui s'acharne apparemment sur les Verts. Sinon comment expliquer l'hécatombe qui affecte la sélection nationale à deux semaines du Mondial-2010 et à la veille d'un match amical de préparation contre l'Eire, à Dublin, assez important pour le staff technique afin de jauger la forme et les capacités des joueurs. Hier, outre Mourad Meghni, qui a ravalé sa peine après avoir été informé de sa non-participation à la Coupe du monde, c'était au tour de «Magic» Bougherra d'apprendre que sa participation risque d'être sérieusement compromise. En effet, l'IRM passée dans l'après-midi d'hier par le joueur a donné des résultats peu rassurants, ce qui a forcé le sélectionneur Rabah Saâdane à l'écarter des deux prochains matchs amicaux contre l'Eire, ce vendredi, et les Emirats arabes unis, le 5 juin à Nuremberg. Cette décision a été prise afin d'éviter au défenseur des Glasgow Rangers toute complication supplémentaire et lui donner le temps nécessaire de récupérer, tout en croisant les doigts jusqu'au 11 juin, jour du coup d'envoi du Mondial. D'ici à là, Bougherra restera dans le groupe et poursuivra les soins, à moins qu'il ne soit déclaré forfait et, à ce moment-là, il sera probablement remplacé par un joueur réserviste. De son côté, Saâdane, qui a animé hier en fin de matinée un point de presse à l'hôtel Grand Palace & Golf de Crans-Montana, ne veut pas verser dans l'alarmisme et se dit satisfait du déroulement du stage où il estime avoir réalisé 75 à 80% de son programme technique, même s'il a préféré sauter quelques séances d'entraînement pour permettre à ses joueurs de récupérer, notamment les blessés. Saâdane a précisé qu'il consacrera trois séances pour préparer le match contre l'Irlande, deux en Suisse, et la troisième à Dublin que ralliera demain la sélection par un vol direct à partir de Genève. «Nous avons aussi fait le point hier avec le corps médical, souligne avec assurance le patron des Verts, et s'il n'y a pas de blessures d'ici à la rencontre face à l'Eire, nous aurons 20 joueurs opérationnels pour ce match-test, dont les quatre gardiens. Et l'on récupérera la totalité de notre effectif le 31 mai, soit au début du stage de Nuremberg en Allemagne. Comme je l'ai souvent répété, je ne prendrai aucun risque pour les quatre blessés que j'ai écartés pour ce match face à l'Eire et qui sont Antar Yahia, Madjid Bougherra, Carl Medjani et Hassen Yebda. En revanche, nous avons récupéré Boudebouz et Belhadj. De ce fait, nous sommes désormais concentrés sur ce match face à l'Eire qui entre dans la progression du travail que nous sommes en train de faire. Notre objectif est de reconstituer notre Equipe nationale en essayant de retrouver notre effectif, même s'il y a encore des joueurs imposants qui manquent pour cause de blessure. C'est un match-test aussi bien sur le plan individuel que collectif. Nous allons le préparer donc durant les trois dernières séances d'entraînement avant ce match. Je tiens à insister sur le fait que le résultat m'importe peu lors de ces deux matchs amicaux. Le plus important est la production sur le terrain sur les plans individuel et collectif. Nous sommes à trois semaines avant notre premier match en Coupe du monde, et là nous allons dans la préparation directe de cette rencontre face à la Slovénie». De la bouche même de Saâdane, ce dernier compte donner leur chance à tous ses joueurs lors de cette rencontre, notamment les nouveaux venus puisqu'il s'est mis d'accord avec la partie adverse de recourir à cinq ou six remplacements. Le staff technique, les supporters des Verts et les observateurs, dont nos adversaires, seront tous branchés vendredi sur Dublin pour voir de plus près ce que vaut cette équipe algérienne à quelques encablures d'un Mondial qui ne s'annonce pas forcément sous de bons auspices, à moins que les «Guerriers d'Om Durman» nous prouvent le contraire. Et ils en sont capables. A. Salah-Bey