Auteur d'une grande saison à titre individuel avec Manchester United, Wayne Rooney, auteur de 34 buts toutes compétitions confondues cette saison, sera l'arme «number one» de l'équipe d'Angleterre lors du Mondial. Deux événements sans aucun rapport ont bouleversé cette saison la vie de Wayne Rooney. Le premier, d'ordre sportif, fut le départ au Real Madrid de son ancien coéquipier portugais Cristiano Ronaldo, qui lui a permis d'endosser de nouvelles responsabilités sur le terrain. Le second, sur le plan personnel, fut la naissance de son fils Kai en novembre, qui l'a fait grandir en tant qu'homme. Auteur d'une grande saison à titre individuel avec Manchester United, Wayne Rooney a toutefois rencontré quelques difficultés ces dernières semaines avec une blessure à une cheville et une autre aux adducteurs qui font planer un doute sur son état de forme lors du Mondial. Son manager, Alex Ferguson, se voulait néanmoins rassurant il y a dix jours : «S'il n'était pas (en état de jouer), tous les journaux en feraient leurs gros titres. Je suis sûr qu'il est OK, je suis sûr que tout ira bien». S'il est effectivement en pleine possession de ses moyens, Rooney pourrait voler la vedette lors du tournoi sud-africain à Ronaldo, au Brésilien Kaka, à l'Espagnol Fernando Torres ou à l'Argentin Lionel Messi. «J'espère être meilleur qu'eux parce que, si c'est le cas, l'Angleterre pourra peut-être remporter la Coupe du monde et je serai comblé sur tous les plans», a-t-il dit récemment après avoir reçu le trophée de joueur de l'année en Angleterre décerné par ses pairs. A 24 ans, Rooney affiche la même détermination et le même courage qu'à ses débuts en première division avec Everton, à seulement 16 ans. Mais, la maturité aidant, il a adouci ce tempérament de feu qui lui a souvent joué des tours avec le corps arbitral, comme lors du quart de finale du Mondial 2006 contre le Portugal où il reçut un carton rouge à la suite d'une altercation avec Ronaldo. Le départ du Portugais vers le Real Madrid l'a définitivement transformé. Rooney, dont le visage rond rappelle à beaucoup celui de Shrek - le personnage d'animation des studios DreamWorks -, a développé un appétit d'ogre. Auteur de 34 buts toutes compétitions confondues cette saison, il est devenu un attaquant plus complet, meilleur finisseur, sans pour autant tomber dans des travers individualistes. Affûté, il sera l'arme «number one» de l'équipe d'Angleterre. Capello prolonge son contrat jusqu'à l'Euro-2012 l Le sélectionneur de l'Angleterre, Fabio Capello a prolongé mercredi son contrat avec l'équipe d'Angleterre jusqu'à l'Euro 2012, selon un accord signé avec la Fédération de football anglaise (FA). L'Italien était notamment dans la ligne de mire de l'Inter Milan pour remplacer son entraîneur portugais José Mourinho, parti au Real Madrid. L'accord trouvé avec la Fédération prolonge le contrat de Capello jusqu'à l'Euro 2012, co-organisé par la Pologne et l'Ukraine. Une clause précédente autorisant à la fois le sélectionneur et la FA de mettre un terme à leur collaboration après le Mondial 2010 ne figurerait plus dans la nouvelle version du contrat. L'Angleterre qui figure dans le groupe de l'Algérie, disputera son premier match du Mondial sud-africain contre les Etats-Unis, le 12 juin, à Rustenburg.