En visite hier, à Tizi Ouzou, où il devait assister à la clôture des premières Journées nationales sur le chant religieux amazigh, le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah est revenu sur le phénomène d'évangélisation qui cible l'Algérie depuis les années 90. Il dira, lors d'un point de presse, que ce problème ne touche pas seulement la Kabylie. En effet, comme nous l'avons déjà signalé dans nos précédentes éditions, les évangélistes sont présents dans d'autres wilayas telles que Oran, Alger, Biskra et Annaba. Le ministre, qui a tenu à dénoncer les évangélistes, rappellera aussi qu'à côté de cette secte il y a aussi la menace des salafistes et des chiites qui veulent détourner les Algériens de leurs valeurs ancestrales et de l'Islam basé sur la tolérance, la fraternité et l'amour. Un islam pour lequel l'Etat à mis les moyens pour sa promotion, entre autres, par l'organisation des premières Journées nationales sur le chant religieux d'expression amazighe qui risque de disparaître faute de relève. Ghlamallah soulignera que le prosélytisme cible les personnes fragilisées (par le chômage, les problèmes familiaux, la maladie...) qui constituent une proie facile pour les sectaires. Il saisira ensuite l'occasion pour donner un aperçu sur la situation de son secteur, en rappelant que la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de 50 milliards de centimes pour la réhabilitation de mosquées et zaouïas et d'un recrutement de 200 imams pour combler le déficit enregistré en la matière, car des mosquées fonctionnent avec des imams volontaires qui n'ont pas reçu une formation adéquate. Le fonds de la zakat a ramassé 65 milliards de centimes et atteindra les 100 milliards d'ici à la fin de l'année en cours.