Résumé de la 4e partie n Brendan a vu le chat du kidnappeur. Mary-Ann décide d'en avoir le cœur net. On découvre que le propriétaire est Dick Harrington, un ancien du Vietnam. On finit par trouver Harrington au logis. Un lit de métal, une vieille télévision, un réfrigérateur rouillé et quelques posters appelant les GI américains dans leurs déboires vietnamiens. Au mur, quelques décorations authentiques. Dans un tiroir, assez de drogue pour justifier l'arrestation de Harrington. Quand on interroge Harrington, personne parmi les anciens amis d'Angel n'est capable de reconnaître le kidnappeur blond moustachu. En l'espace de deux ans, il a perdu sa moustache et pas mal de cheveux. Les drogues dures et l'alcool qui détruisent l'ancien GI et qui dévorent toute sa pension de militaire l'ont pratiquement défiguré. Il n'est plus que l'ombre du garçon relativement beau que montraient le portrait-robot et l'avis de recherche deux ans plus tôt. Harrington, pressé de questions, déçoit les espoirs des policiers : il prétend ne se souvenir de rien. Ni d'Angel ni de voiture blanche et rouge. D'ailleurs, il y a belle lurette qu'il n'a plus de véhicule. Pas assez d'argent. On retrouve pourtant dans les fichiers d'immatriculation la preuve qu'en 1970, il était bien propriétaire d'une Buick 1967 immatriculée en Floride. On décide de passer l'appartement «de Harrington au peigne fin. Et c'est le chat au front étoilé qui donne sans le vouloir la preuve de la présence d'Angel chez Harrington. Le chat, nommé logiquement Stary, c'est-à-dire «Étoilé», dort dans le fond d'un placard. On découvre son jouet : une petite pelote de laine sans importance. Mary-Ann, en examinant ce peloton, reconnaît la tête de l'ange qu'elle avait amoureusement tricoté sur le pull d'Angel. Harrington avoue enfin, sans trop savoir l'expliquer, son crime. Son avocat, aidé de psychiatres, remonte dans son passé et on découvre qu'avant d'être un ancien du Vietnam, blond, moustachu, bronzé et d'apparence tout à fait sympathique, Harrington a dû passer de bien tristes moments : une mère alcoolique qui se livrait régulièrement à la prostitution sans trop se gêner devant son fils, un beau-père routier doté d'un tempérament particulièrement nerveux et de pulsions sexuelles traumatisantes pour le jeune Dick. Dès qu'il put s'échapper en s'engageant dans l'armée, Dick découvrit tout un monde nouveau : le Vietnam, la drogue facile, les petits garçons qui ne demandaient qu'à être gentils pour un dollar. Quand il rentra chez lui, Dick était un pervers qui avait perdu tous ses repères. Angel n'a pas voulu être gentil : il s'est débattu. Dick l'a étranglé puis a enfoui le corps sous un tas de pierres du désert. Il explique dans la foulée pourquoi on n'a pas retrouvé la Buick à rayures rouges et blanches. Il s'agis-sait d'adhésif posé à dessein qu'il mit deux minutes à arracher. Sa Buick était blanche et la plaque fausse. Sa moustache blonde aussi d'ailleurs. Depuis, emprisonné pour de longues années, Dick Harrington essaie de se «reconstruire», de quitter la drogue, et d'éviter le dégoût meurtrier des autres prisonniers...