Résumé de la 19e partie n Fatima fait semblant d'être contente de demander la main de sa cousine pour son fils. Mais le cœur n'y est pas ! En montant l'escalier, il remarque chez elle comme une gêne, voire une certaine appréhension. Comme elle s'aperçoit qu'il s'en est rendu compté, elle explique : — Voilà longtemps que je ne suis pas venue chez mon oncle… Notre visite à quatre va le surprendre! — Il est au courant, dit Omar, en s'efforçant de sourire. — Ah ! c'est vrai ? dit Fatima. — Oui, la famille devait se préparer ! Il a remarqué que sa mère ne dit jamais Fouzia, mais «elle» à chaque fois qu'elle en parle. Une sorte de rejet inconscient… Mais qu'importe, se dit Omar. L'essentiel n'est-il pas qu'elle ait accepté, elle qui refusait obstinément il y a encore quelques jours qu'il épouse sa «vaurienne» de cousine. Le petit groupe s'arrête devant la porte. — Eh bien, sonne ! dit Omar à sa mère. — Sonne, toi, dit Fatima, en faisant un pas en arrière. — C'est un problème de sonner ? dit Nadia. Et elle appuie sur la sonnette. C'est Fatma, la mère de Fouzia, qui ouvre. — Oh ! s'écrie-t-elle, c'est la nièce Fatima et ses enfants ! Zarat'na l'baraka ! (la bénédiction nous rend visite). Elle enlace Fatima et l'embrasse longuement, puis elle fait de même avec Nadia, Amina et enfin Omar, resté timidement en arrière. — Comment allez-vous ? Et toi, Omar ? ah! comme tu as grandi ! Mais entrez, entrez ! Tout le monde entre. Fatma ferme la porte... il y a comme un encombrement dans l'étroit couloir. — Entrez, entrez ! Elle conduit tout le monde au salon. C'est au tour de Tahar, le père de Fouzia d'arriver. — Mon oncle ! — Fatima, voilà longtemps… Nouvelles embrassades. On s'assoit, on se demande et l'on se donne encore des nouvelles, on parle de choses et d'autres, puis Fatma, sur un air détaché, demande : — Quel bon vent vous amène ? — Nous venons pour Fouzia, dit Fatima, en s'efforçant de sourire. — Fouzia ? fait-elle semblant de s'étonner. — Oui, dit Fatima, nous voulons demander la main de Fouzia pour Omar ! Elle ajoute aussitôt, avec une pointe d'ironie, qui n'échappe à personne. — Je ne sais pas où il l'a vue mais elle l'a rendu fou ! Depuis plusieurs jours, il ne parle que d'elle ! — Allah ibarrek, dit Tahar, Dieu donne sa bénédiction ! — Bien sûr que nous accorderons la main de Fouzia pour Omar, dit Fatma… A condition qu'elle accepte bien sûr ! — Bien sûr, dit Fatima. Omar perçoit comme une certaine amertume dans ce «bien sûr». (à suivre...)