Résumé de la 18e partie n L'affaire est entendue : on ira demander la main de Fouzia au cours du week-end. Fatima ne s'oppose plus à ce projet de mariage. Elle a juste manifesté un certain énervement, puis elle s'est calmée. De toute façon, Omar sait que ce n'est pas de gaieté de cœur qu'elle accepte sa cousine. Mais qu'importe ? L'essentiel n'est-il pas qu'elle l'autorise à l'épouser ? Il ne voulait pas lui forcer la main parce qu'il l'aime et la respecte : elle a fini par comprendre ses sentiments et elle a cédé… Il y a la crainte que par la suite les deux femmes ne s'entendent pas : il compte sur les liens familiaux qui existent entre elles pour atténuer l'hostilité… et puis il sait que sa mère est une brave femme et qu'elle finira par adopter sa cousine. En fait, si elle a refusé celle-ci ce n'est pas qu'elle ait des raisons particulières de lui en vouloir : c'est juste parce qu'elle avait de plus grandes ambitions pour lui ! La demande pour le mariage est donc fixée pour jeudi. — Faut-il apporter un cadeau ? demande Omar. — Pour quoi faire ? répond Fatima, une boîte de pâtisserie suffira ! — non, dit Nadia, il faut un cadeau ! — Mais on va juste voir cette fille, dit Fatima qui foudroie sa fille du regard, les cadeaux, c'est par la suite qu'il faut y penser ! — Ce n'est pas pour la voir, dit la jeune fille, mais pour demander officiellement sa main ! — Alors, renchérit Amina, il faut un cadeau. — Elles ont raison, dit Omar. — Alors, dit Fatima, en abandonnant la partie, achète un cadeau. — Une bague ! dit Amina. — Une bague ! s'exclame Fatima. Attendez qu'on nous accorde la main de la fille : la bague, c'est pour les fiançailles ! — C'est une bague de promesse ! dit Amina. — Et si on ne lui accorde pas la main de cette fille ? Amina et Nadia s'écrient en chœur. — La main sera accordée à cent pour cent ! Fatima soupire. — C'est vrai... ils se sont entendus ; ils se voyaient et ils avaient tout convenu. Il y a comme de la tristesse dans ses propos. Une certaine détresse aussi, qui émeut Omar. — Mère, dit-il… Fatima secoue aussitôt la tête. — Non, non, ne t'inquiète pas ! Je suis vraiment contente que tu aies choisi ma cousine ! Le mariage au sein de la famille, il n'y a rien de mieux ! Nadia et Amina se regardent : il n'y a pas si longtemps, leur mère disait tout à fait le contraire… Mais elles ne vont pas bien sûr le lui rappeler. — Va pour la bague de promesse ! dit Fatima. — Nous irons l'acheter demain, dit Omar. — Achète-la avec Fouzia, dit Fatima. — Non, dit-elle, nous allons l'acheter ensem- ble : toi, les filles et moi ! Comme il la regarde avec insistance, elle hoche la tête. — Nous l'achèterons ensemble, dit-elle. (à suivre...)