Résumé de la 8e partie n Comme sa mère ne veut pas demander la main de sa cousine, Omar prend les devants et lui dit qu'il l'aime. Il lui alors promet d'envoyer sa mère chez ses parents. Je n'irai pas ! dit Fatima à ses filles. — Mais pourquoi ? demande Farida. — Parce qu'il m'a mise devant le fait accompli ! Il ne m'a pas consultée quand il est allé la voir : il a agi tout seul ! Amina secoue la tête. — Mais c'est une affaire qui le concerne en premier, maman ! — Alors, il n'a pas à m'emmener demander sa main ! — tu voudrais qu'il aille demander tout seul la main de Fouzia, elle qui est de surcroît la fille de ton oncle ? Fatima garde un moment le silence, puis éclate : — Je ne veux pas de cette fille ! — Mais lui la veut ! — Elle n'est pas son genre ! elle ne lui convient pas ! — tu le lui as fait sous-entendre, mais il n'en a pas tenu compte ! —eh bien, s'il n'en a pas tenu compte c'est parce qu'il n'a pas toute sa raison ! Amina et Farida se regardent, ne comprenant pas. Comment imaginer que leur frère n'a pas sa raison. — vous ne comprenez pas ? dit Fatima. La femme de mon oncle, cette maudite Fatma que je ne connais que trop bien, a dû l'ensorceler ! Elle lui a jeté un sort pour qu'il tombe amoureux fou de sa bécassine de fille : c'est la seule explication ! — Voyons, maman, tu ne penses pas ce que tu dis... — Bien sûr que je le pense ! — Mais Omar ne se rend pas chez Fouzia ! — Parce que tu crois que pour être victime d'un sortilège il faut se rendre chez quelqu'un ? Et la tehdjidja, vous ne connaissez pas ? — La tehdjidja ? — Oui, le sort que l'on jette à distance : on récite les formules magiques qu'il faut en visant la personne de son choix, et le tour est joué ! — Et tu penses que Omar a été victime d'une tah... comment tu dis déjà ? — Une tahdjidja ! Eh bien... oui ! Il en est victime. C'est ce qui explique cette passion soudaine ! Leur mère semble si convaincue que Farida et Amina ne savent plus que dire. — Que faut-il faire ? — Il faut briser le sort ! — Comment ? demande Amina. — par la voie de la magie ! Les deux jeunes filles se regardent... effrayées ! — tu vas recourir aux services d'un magicien ? — D'un taleb, dit Fatima, un homme qui m'aidera à faire revenir mon fils à la raison, à l'empêcher de faire l'erreur de sa vie ! A suivre K. Yerbi