De notre bureau : Constat n Les victimes du terrorisme à travers l'ensemble du territoire vivent une situation des plus déplorables à tous les niveaux. Les 5 000 DA qu'elles perçoivent mensuellement ne leur permet même pas de subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles au moment où les prix, en particulier les produits alimentaires essentiels, prennent, de jour en jour, une envolée insupportable. «Nous vivons dans des conditions difficiles sans qu'aucun des responsables compétents que nous saisissons régulièrement, prenne notre cas en charge. Notre misère ne fait que grandir et notre patience s'épuise. Même le taux d'invalidité, qui est fixé par les services médicaux de la Cnas pour l'octroi de l'indemnité qui nous est allouée par l'Etat en tant que victimes du terrorisme, est très bas comparé aux exigences financières de la vie quotidienne. C'est pourquoi, nous demandons la révision des lois qui définissent les conditions à partir desquelles le taux en question est octroyé. Que les autorités compétentes au niveau des instances nationales prennent cette demande en considération», espèrent des personnes victimes du terrorisme qui ne manquent pas, par la même occasion, de tirer à boulets rouges sur leur organisation au niveau local «qui n'a absolument rien fait pour nous». Pour leur part, les rescapés du massacre perpétré en 2002 à Zaouiat-El-Hadj-Abed dans la commune d'El-Hadjadj à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya, n'arrêtent toujours pas d'interpeller les pouvoirs publics au sujet des nombreuses difficultés liées notamment au développement local qu'ils ne cessent de rencontrer dans leur douar. D'après eux, il s'agit d'une situation invivable à tous les niveaux que les responsables, à plusieurs échelons, doivent impérativement prendre en considération. «La situation dramatique en matière de développement local et social de nos familles respectives, dans laquelle nous nous enfonçons quotidiennement est alarmante et concerne une multitude de domaines. Contrairement aux autres victimes du terrorisme, aucun d'entre nous n'a bénéficié d'une quelconque aide financière ou indemnité de la part de l'Etat. Nous manquons de logements décents car les gourbis que nous occupons depuis l'époque coloniale sont dans une dégradation extrême et restent à l'origine de notre malheur et de notre calvaire. Quant à notre douar, il est, lui aussi, dépourvu de toutes les commodités qui permettent aux habitants de vivre décemment. Ni eau potable, ni électricité, ni routes, ni emploi pour les jeunes du village», lancent plusieurs victimes du terrorisme à Zaouiat-El-Hadj-Abed tout en priant Dieu, qu'un jour, les autorités du pays leur prêtent attention. Santé : l'hôpital 140-lits livré avant la fin de l'année Actuellement en cours de réalisation à Hay Bensouna, non loin du centre-ville de Chlef, cette importante infrastructure sanitaire, dont les travaux connaissent une allure plus ou moins importante en comparaison avec les mois précédents où un retard énorme avait été enregistré, sera officiellement réceptionnée avant la fin de l'année en cours. D'après des sources du secteur de la santé au niveau local, le retard accumulé auparavant a été rattrapé et le taux d'avancement des travaux en question d'une manière générale connaît actuellement une hausse considérable. «Maintenant que les travaux de réalisation de cet établissement sanitaire tirent à leur fin, et que sa mise en service est prévue dans quelques mois seulement, nous venons d'entamer l'opération relative à son équipement. En effet, le matériel médical utilisé dans le cadre des différentes opérations de chirurgie générale que dispense cet hôpital est déjà acquis. Composé de nombreux appareils ultramodernes, ce matériel sera incessamment installé au niveau des services de l'établissement où il sera utilisé par des spécialistes en la matière. Il sera aussi régulièrement entretenu par une équipe de maintenance qui vient d'achever une formation technique dans le domaine de la réparation de matériel médical», informent nos mêmes sources. Celles-ci ont également précisé que plusieurs autres spécialités médicales étaient initialement prévues au sein de cet hôpital mais pour des raisons que nos interlocuteurs n'ont pas voulu divulguer, seule la chirurgie générale a été retenue. Rappelons que cet établissement sanitaire qui a coûté à l'Etat plus de 300 milliards de centimes est situé à proximité de la nouvelle ville de Chlef qui compte pas moins de 4 000 logements actuellement en cours de réalisation. Outre son implantation au centre de la ville, ce qui facilitera l'évacuation des malades à partir des quatre coins de la wilaya, celui-ci sera également relié à la RN4 où des travaux d'aménagement battent leur plein. Ouled Abbès : Les habitants d'El-H'maïd exigent une commission d'enquête l Mécontents de la situation dans laquelle se trouve actuellement la route qui relie leur douar au chemin de wilaya n°23, les habitants de la localité rurale d'El-H'maïd, dans la commune d'Ouled Abbès, à quelques encablures au nord-est de la ville de Chlef, tirent la sonnette d'alarme et demandent aux autorités locales de la wilaya de dépêcher une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur cette situation qu'ils qualifient d'inacceptable. Selon leurs nombreux témoignages, l'entrepreneur chargé de la réalisation de la route en question, n'a aucunement respecté les clauses du cahier des charges relatif au projet, ni encore les normes techniques de la construction. «Quelques jours seulement après sa réception, pourtant définitive par les responsables du secteur des travaux publics locaux, les malfaçons ont vite fait leur apparition sur plusieurs de tronçons de cette route. Déjà, dès les premières pluies de l'hiver, le bitumage de cette soi-disant route n'a pu résister aux averses et a rapidement disparu laissant place à une piste complètement caillouteuse et impraticable que vous voyez. Et c'est à partir de cette route, justement, que toutes nos habitations qui la longent, sont entièrement inondées pendant toute la saison hivernale suite aux pluies diluviennes qui s'abattent sur la localité.» Agriculture : rencontre de sensibilisation à l'économie de l'eau La direction générale de l'agence du bassin hydrographique Cheliff - Zahrez à laquelle sont rattachées plusieurs wilayas du centre et de l'ouest du pays, a organisé, dernièrement, une rencontre régionale de sensibilisation sur l'économie de l'eau en direction de l'ensemble des agriculteurs du périmètre irrigué du Moyen Cheliff. Cette rencontre, à laquelle ont également pris part des responsables au niveau de la direction des services agricoles de la wilaya, a été marquée, entre autres, par de nombreuses communications qui traitent de la gestion rationnelle de l'eau utilisée pour l'irrigation, et aussi de la grande inquiétude quant à la rareté de ce précieux liquide qui commence à se faire sérieusement sentir. «C'est surtout en raison de son utilisation abusive et exagérée par certains dans leurs activités agricoles que le déficit remarqué en matière d'eau qui est destinée notamment à l'irrigation, s'aggrave de plus en plus. C'est vrai que l'Etat a toujours engagé des efforts colossaux en matière d'investissement en faveur du secteur hydroagricole pour son épanouissement. Mais tout le monde doit impérativement savoir que cette politique de l'offre a atteint ses limites, et qu'elle doit être secondée par une déterminante volonté de la part des utilisateurs de cette ressource qui doivent entièrement assumer leurs responsabilités afin de la préserver», préviendra le directeur général de l'agence du bassin hydrographique Cheliff - Zahrez à l'attention des agriculteurs. Le même responsable réitère son insatisfaction à l'égard des quantités énormes d'eau qui disparaissent inutilement dans la nature. Il a fait savoir, à ce sujet, que «parmi les principales causes du gaspillage de cette matière constaté sur le terrain, reste l'ignorance de certains agriculteurs qui procèdent à des opérations d'irrigation en l'absence de dispositifs de comptage au niveau des bornes de distribution ou sur les ouvrages de prélèvement. Le comptage des quantités d'eau lâchées est plus que primordial afin d'éviter les grandes pertes hydriques au quotidien.»