Option n Le débat sur celui qui remplacera Rabah Saâdane à la tête de la sélection nationale est bien lancé avec deux noms qui reviennent souvent : Rabah Madjer et José Pekerman. Ces deux noms résument les options qui se présentent à la Fédération algérienne de football, dont le président, Mohamed Raouraoua, se trouve toujours en Afrique du Sud, et qui, normalement, devrait rendre son verdict au lendemain de la clôture de cette compétition. Une option locale, celle de Rabah Madjer, comme l'a annoncé la presse française hier reprenant certains organes nationaux, et une option étrangère où le nom de l'Argentin José Pekerman revient souvent. Ce technicien qui a réussi à décrocher trois titres de champion du monde des moins de 20 ans avec son pays (en 1995, 1997 et 2001) et deux fois le championnat d'Amérique du Sud de la même catégorie 1997 et 1999). Pekerman a également occupé le poste de manager de la sélection argentine, après le départ de Daniel Passarela en 1998, avant de passer sélectionneur en 2004 pour qualifier l'Argentine à la Coupe du monde de 2006 en Allemagne. Dans les arcanes de la FAF, on n'écarte pas également la constitution d'un staff mixte, c'est-à-dire un technicien algérien et un apport étranger pour mener à bien les affaires des Verts avec comme contrat-objectif de qualifier la sélection pour le Mondial-2014 au Brésil et des places en finale des CAN-2012 et 2013. Selon des sources en haut lieu, il y a une unanimité autour de Rabah Madjer, d'autant que la candidature de ce dernier est soutenue par plusieurs techniciens algériens, des personnalités sportives, dont les membres influents de l'équipe du FLN, et certaines personnalités politiques. C'est ainsi que d'anciennes gloires comme Assad, Menad, Drid, Cerbah et d'autres ont souhaité un staff élargi avec Madjer à sa tête. Il y a deux mois, lors d'une émission sur la chaîne Al-Jazeera Sport, Rachid Mekhloufi, invité d'honneur d'un plateau exceptionnel organisé à l'attention de l'homme à la talonnade, déclarait ouvertement : «Tu reviendras en sélection, et nous ferons tout pour que tu reviennes !». Pour certains initiés, ces mots n'étaient pas en l'air et aujourd'hui cela se confirme, même si pour d'autres on n'oublie pas que les relations entre Raouraoua et Madjer n'ont pas été souvent au beau fixe. Et pour cause : dès l'arrivée du premier nommé à la tête de la FAF en 2001, le second a été contraint, quelques mois après, de quitter ses fonctions de sélectionneur au terme d'une affaire sordide de déclarations faites à un quotidien belge après un grand match des Verts face aux Diables Rouges à Bruxelles. Depuis, évidemment, les deux hommes avaient enterré les raisons de leur désaccord, et aujourd'hui l'on se tourne vers l'avenir pour poursuivre l'œuvre entamée par Rabah Madjer, maintenir l'équipe nationale au plus haut niveau possible et repartir sur des bases saines. Doter les Verts d'un plan de jeu, trouver des solutions à une attaque en panne depuis plusieurs mois, remettre de l'ordre et de la discipline dans le vestiaire sont autant de chantiers à prendre en charge par le nouveau staff technique qui aura un rendez-vous à préparer, le 11 août en amical face au Gabon avant d'entamer les éliminatoires de la CAN-2012 le 4 septembre à Alger contre la Tanzanie. Le président de la fédération, Mohamed Raouraoua devrait prendre une décision dans les prochains jours, dans la sérénité et en toute objectivité, loin des cercles d'influence et les débats trop passionnés de certains qui veulent imposer leur façon de voir et de faire. Y compris les cadres de la sélection qui n'ont qu'à s'occuper de leur mission sur le terrain et non ailleurs.