Passé tout près de la première demi-finale africaine dans un Mondial, le Ghana a validé par sa présence en quarts de finale une politique cohérente menée depuis plusieurs années et qui permet d'espérer encore de plus beaux lendemains. Si les Black Stars ont rejoint au panthéon du football africain le Cameroun de 1990 et le Sénégal de 2002, quart de finalistes avant eux, ils ont fait passer l'idée d'une progression inéluctable, quand leurs prédécesseurs dépendaient plus d'une génération d'exception arrivée à maturité (Omam-Biyik, Nkono, Kundé, Mfedé) sublimée par Roger Milla, ou réussissaient un coup d'éclat sans lendemain, le Sénégal n'ayant jamais confirmé son année 2002. Le Ghana semble lancé lui dans une irrésistible ascension. En Coupe d'Afrique des nations, il fut demi-finaliste en 2008, à domicile, et finaliste en février dernier avec pourtant une équipe amputée de ses stars, Michael Essien, déjà blessé et qui n'a pas guéri pour le Mondial, et Sulley Ali Muntari, déjà boudeur et sanctionné par le sélectionneur.