Le Président français, Nicolas Sarkozy, affronte la crise politique la plus grave depuis le début de son mandat, en 2007, avec le scandale Woerth-Bettencourt et sa dernière révélation selon laquelle il aurait bénéficié d'un versement en liquide illégal de 150 000 euros pour sa campagne. Cette information, démentie par l'entourage de Nicolas Sarkozy, s'inscrit au sein d'une série de polémiques qui minent depuis plusieurs semaines le gouvernement français et atteignent désormais directement son président. Elles ont déjà conduit dimanche à la démission de deux ministres. A tel point que l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a estimé ce mardi qu'il fallait que le président de la République «s'exprime très vite» après ces derniers rebondissements. Le feuilleton de l'affaire Bettencourt s'est poursuivi ce mardi avec la publication par le site d'information Mediapart d'une interview de l'ex-comptable de l'héritière du géant des cosmétiques L'Oréal, Liliane Bettencourt, femme la plus riche de France. Celle-ci affirme qu'Eric Woerth a reçu en tant que trésorier de l'UMP la somme de 150 000 euros en liquide pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy au printemps 2007.