Referee n Le sélectionneur et les joueurs néerlandais n'ont pas épargné Howard Webb, l'arbitre de la finale du Mondial perdue par les Pays-Bas face à l'Espagne. Le défenseur néerlandais Joris Mathijsen s'en prend à l'homme en noir après le but accordé à Andres Iniesta. Le directeur de jeu anglais s'est rendu coupable aux yeux des Néerlandais de plusieurs mauvaises décisions, notamment sur l'action qui a précédé le but espagnol. «Juste avant le but (d'Iniesta), l'arbitre doit nous accorder un corner (au lieu d'un six mètres pour l'Espagne). Il est le seul à ne pas le voir. Les 84 490 spectateurs l'ont vu mais pas lui. C'est incroyable», a regretté le sélectionneur Bert van Marwijk. «C'est une erreur incompréhensible de l'arbitre», a estimé le milieu de terrain Nigel de Jong. «Tout le monde dans le stade a pu voir qu'il y avait corner et non coup de pied de but. Et dans la foulée, nous prenons le but», a renchéri le défenseur Joris Mathijsen. L'attaquant Dirk Kuyt estimait lui que sur le but d'Iniesta «l'attaquant se trouve en position de hors-jeu sanctionnable au début de la phase». «L'arbitre était plus du côté de l'Espagne», a estimé Kuyt. «Ça nous coûte le titre». Commentateur pour la télévision néerlandaise, l'ancien sélectionneur Louis van Gaal a aussi estimé que «l'arbitre a eu une influence importante sur le résultat». Bert van Marwijk a cependant reconnu que «la meilleure équipe a gagné». Pour Mathijsen, les Oranje devaient «aussi» s'en prendre à eux-mêmes. «Pour devenir champion du monde, il y a des occasions qu'il faut concrétiser», a dit le défenseur du HSV Hambourg à propos des deux occasions gâchées par Arjen Robben. Il faut dire que le directeur du match a quelque peu perdu le contrôle de la rencontre. Toutefois, Howard Webb a établi un record. 14 jaunes, un rouge, l'arbitre anglais a eu la main lourde. Parmi les joueurs néerlandais, seuls 3 membres du onze de départ, Stekelenburg, Kuyt, et Sneijder n'ont pas été avertis. Et pourtant, c'est son manque de sévérité, d'autorité et de jugement qu'on pointera après la finale de la Coupe du monde qu'il a arbitrée. John Heitinga a finalement été expulsé pour l'ensemble de son œuvre, mais seulement à dix minutes de la fin (109'), alors que d'autres auraient dû quitter le terrain auparavant... ou qu'il aurait pu expulser Robben pour contestation, puis un tir dans les buts après le coup de sifflet. Les Oranje n'ont pas été très tendres dans cette finale et ont proposé un véritable défi physique aux futurs champions du monde, à l'extrême-limite du raisonnable. En première mi-temps notamment, l'agressivité semblait même l'une de leur principale arme. Et M. Webb est tombé dans le piège. A la 22e minute de jeu, van Bommel devait déjà sortir suite à un tacle sévère sur Iniesta. Cela n'a fait qu'envenimer les choses car par la suite, le jeu s'est un peu plus durci et les Espagnols ont répondu. Comment expliquer également le fait que Nigel de Jong soit resté sur le terrain après une agression sur de Xabi Alonso ? Webb a perdu la finale après le début de première période. Les cartons ont continué à pleuvoir, mais ils n'étaient alors plus que le témoin d'un manque total de maîtrise de l'homme en noir. Certains diront que Webb, exerçant en Angleterre, a l'habitude de voir pire dans les duels. Une faute est une faute et mérite une sanction quand elle porte atteinte à l'intégrité physique d'un joueur. Les Espagnols ont répondu en se faisant justice eux-mêmes. On peut toutefois rappeler que si l'arbitre avait appliqué les règlements à la lettre, il aurait peut-être expulsé 3, 4, 5 joueurs et on aurait alors crié au scandale d'un arbitre ruinant le spectacle. Son plus gros tort aura toutefois été de ne pas étouffé l'agressivité néerlandaise dans l'oeuf. L'hommage Raul n'oublie pas l'équipe Non sélectionné par Vicente Del Bosque pour s'envoler en Afrique du Sud, Raul (32 ans, 102 sélections, 44 buts) est fier du titre mondial remporté par les coéquipiers d'Andres Iniesta. L'attaquant emblématique du Real Madrid est revenu sur le succès de son pays au micro de la télévision espagnole. "L'Espagne est de loin la meilleure équipe dans cette Coupe du monde. C'était formidable de voir le spectacle de cette équipe. Il s'agit d'un titre légitime. Ils ont la fierté de l'Espagne", a déclaré l'ancien international ibérique. Un bel hommage de Raul qui reste encore le meilleur buteur de la sélection espagnole. Avec 63 réalisations à son compteur, David Villa n'a en effet pas réussi à égaler puis à dépasser le Madrilène. Le pactole 24 M euros pour la Roja L'Espagne championne du monde va recevoir près de 24 millions d'euros de la part de la FIFA. C'est une victoire sportive mais également économique pour l'Espagne qui a remporté dimanche la première Coupe du Monde de son histoire. La Fédération ibérique va ainsi toucher la bagatelle de 23,7 millions d'euros de la part de la FIFA. Finaliste malheureux, les Pays-Bas toucheront 19 millions. Le claquage Torres se blesse n A quelques secondes du coup de sifflet final, Fernando Torres s'est blessé, alors que l'Espagne venait d'ouvrir le score et s'ouvrait les portes vers le titre suprême. Une Coupe du monde qui se termine en apothéose, mais pour "El Nino", que ce fut dur. Le joueur de Liverpool a fini le match allongé, la tête dans les mains, alors que son équipe jouait les dernières secondes avant l'explosion de joie (victoire 1-0). Si l'on n'en sait pour le moment pas plus sur la nature de sa douleur, le joueur était en pleine course lorsqu'il s'est arrêté d'un coup, avant de s'écrouler sur la pelouse du Soccer City. Sûrement un claquage, pour le joueur, qui aura vécu une Coupe du monde très difficile, ne marquant aucun but et perdant sa place de titulaire. Les buts Un champion du monde moins prolifique L'Espagne, qui a remporté la Coupe du monde de football pour la première fois de son histoire en battant en finale les Pays-Bas (1-0 a.p.) dimanche à Johannesburg, est le champion du monde le moins prolifique de l'histoire, avec huit buts marqués en sept matches. Depuis 1954, où le pays est couronné après six ou sept matches joués, jamais un champion du monde n'avait gagné le tournoi en marquant moins de dix buts. Le plus faible total avait été jusque-là réalisé par l'Angleterre en 1966 et le Brésil en 1994, avec 11 buts inscrits. Cette édition 2010 voit donc l'Espagne faire encore moins bien, malgré un jeu de qualité porté vers l'offensive, mais non récompensé en raison d'un manque de réalisme certain, qui n'aura toutefois pas empêché la Roja de venir à bout de presque tous ses adversaires. Car, après un match inaugural ponctué d'une défaite contre la Suisse (0-1), la Seleccion a battu le Honduras 2 à 0, avant de se qualifier pour la seconde phase après une victoire 2 à 1 contre le Chili. Ensuite, des 8e de finale à la finale, elle s'est imposée à chaque fois par 1 à 0, respectivement contre le Portugal, le Paraguay, l'Allemagne et les Pays-Bas (après prolongation). L'attaquant David Villa a inscrit à lui seul cinq des huit buts espagnols.