Résumé de la 135e partie n Hercule Poirot suppose que les meurtres de Meadowbank sont l'œuvre d'une même personne... Mrs Sutcliffe parut légèrement flattée. Personne ne lui avait plus parlé ainsi depuis quelque temps. Henry s'était contenté d'un «De toute manière, pourquoi diable vouliez-vous l'envoyer à Meadowbank ?» tandis que Jennifer avait boudé et refusé de répondre. — J'y ai réfléchi, confirma-t-elle. Beaucoup ! — Alors, je ne veux pas vous laisser continuer à vous inquiéter de cet enlèvement. De vous à moi, si je puis m'exprimer en confidence à propos de la princesse Shaista... ce n'est pas tout à fait un kidnapping... on soupçonne plutôt une escapade amoureuse... — Vous voulez dire que cette petite sotte a seulement fait une fugue pour épouser quelqu'un ? — Mes lèvres sont scellées. Vous comprendrez que l'on désire avant tout éviter un scandale. Cette révélation doit rester entre nous. Je sais que vous n'en direz rien. — Naturellement non, répliqua Mrs Sutcliffe, drapée dans sa vertu. Elle relut la lettre du chef de la police du comté que Poirot lui avait apportée : — Je ne comprends pas très bien qui vous êtes, monsieur... euh... Poirot. Seriez-vous ce que l'on appelle dans les livres un... un détective privé ? — Je suis consultant, précisa Poirot, condescendant. Cette vague référence à Harley Street encouragea vivement Mrs Sutcliffe : — De quel sujet souhaitez-vous vous entretenir avec Jennifer ? — Je voudrais seulement avoir ses impressions. Elle est observatrice , non ? — J'ai bien peur de ne pouvoir abonder dans votre sens. Elle n'est en rien ce que j'appellerais une enfant curieuse. Je veux dire par là qu'elle est toujours très terre à terre. — Cela vaut mieux que d'inventer des fariboles. — Oh ! Jennifer en serait bien incapable, affirma Mrs Sutcliffe avec certitude. Elle s'en fut à la fenêtre et appela : — Jennifer ! Puis, elle en revint à Poirot : — Je voudrais que vous fassiez entrer dans la tête de Jennifer que son père et moi faisons de notre mieux pour elle. Julia entra dans la pièce le visage boudeur et lança à Poirot un regard plein de suspicion. — Bonjour, lui dit le détective. Je suis un très vieil ami de Julia Upjohn. Elle est venue me voir à Londres. — Julia est venue à Londres ? répéta Jennifer, légèrement surprise. Pourquoi ? — Pour me demander un conseil. Jennifer se borna à arborer une mine incrédule. — J'ai été en mesure de le lui donner, enchaîna Poirot. Elle est maintenant de retour à Meadowbank. — Alors, sa tante Isabel ne l'a pas retirée du collège, elle, releva Jennifer en dardant sur sa mère des prunelles coléreuses. (à suivre...)