Résumé de la 120e partie n Julia laisse un message à Miss Bulstrode pour l'informer de son absence. Elle attend d'être reçue par Hercule Poirot… C'était un qualificatif d'ordre social. Je vois. — Et elle souhaite voir Monsieur au sujet de plusieurs meurtres et d'un vol. Les sourcils de Poirot escaladèrent son front : — Plusieurs meurtres et un vol, un seul... C'est peu banal. Faites donc entrer cette gamine, enfin cette jeune personne. Julia entra dans le salon du détective avec à peine un soupçon de timidité. Elle s'exprima courtoisement, d'un ton très naturel : — Bonjour, monsieur Poirot. Je suis Julia Upjohn. Vous connaissez, je crois, l'une des grandes amies de maman, Mrs Summerhayes. Nous avons séjourné chez elle l'été dernier, et elle nous a beaucoup parlé de vous. — Mrs Summerhayes... La mémoire de Poirot le ramenait à un village accroché au flanc d'une colline, et à une maison située tout en haut. II se souvenait d'un visage aimablement semé de taches de son, d'un canapé aux ressorts cassés, d'une multitude de chiens, et d'autres détails encore, tant agréables que franchement déplaisants. — Maureen Summerhayes, dit-il. Ah oui ! — Je l'appelle tante Maureen, mais ce n'est pas vraiment ma tante. Elle nous a raconté à quel point vous aviez été merveilleux en sauvant la vie d'un homme qui était en prison pour assassinat. Et quand je n'ai plus su quoi faire ni où aller, j'ai pensé à vous. — J'en suis honoré, répondit-il, très grave. Il lui avança un fauteuil. — Dites-moi, reprit-il. Georges, mon valet, vient de m'annoncer que vous souhaitiez m'entretenir d'un vol et de plusieurs meurtres, plus d'un meurtre donc ? — Oui. Miss Springer et miss Vansittart. Et puis, naturellement, il y a aussi l'enlèvement - mais je ne pense pas que cela me regarde réellement. — Vous me stupéfiez. Où donc ces événements si excitants ont-ils eu lieu ? — Dans mon collège, à Meadowbank. — A Meadowbank ! s'exclama Poirot. Bigre ! Il tendit la main pour s'emparer du journal soigneusement rangé près de lui. Il le déplia et regarda la une en hochant la tête. — Je commence à comprendre, dit-il. Maintenant, dites-moi tout, Julia. Dites-moi tout depuis le début. Elle se lança, avec beaucoup de clarté, dans un récit long et détaillé, interrompu seulement par des retours en arrière lorsqu'elle avait oublié un élément. Elle en vint au moment où elle avait procédé à l'examen de sa raquette, le soir précédent : — Voyez-vous, je pensais que c'était tout à fait comme dans le conte d'Aladin - des lampes neuves en échange de la vieille - et qu'il devait y avoir quelque chose dans cette raquette. (à suivre...)