Résumé de la 122e partie n Après avoir entendu Julia, Hercule Poirot décide de prendre l'affaire en main... Des gens différents, qui visent des buts dissemblables, et qui représentent des intérêts variés - mais leur lieu géométrique, c'est Meadowbank. Donc, je m'en vais, moi aussi, me rendre à Meadowbank. Quant à vous... Où est votre mère ? — Maman voyage en Anatolie, en autocar. — Ah ! votre mère voyage en Anatolie... et en autocar. Il ne nous manquait plus que ça ! je comprends maintenant pourquoi elle est très liée avec Mrs Summerhayes ! Dites-moi, Julia, vous avez été contente de votre séjour chez Mrs Summerhayes ? — Oh oui ! Je me suis bien amusée. Elle a des chiens sensationnels. — Ses chiens... Oui, je m'en souviens. — Ils ne font qu'entrer et sortir par les fenêtres — on dirait un numéro de music-hall. — C'est bien vu ! Et la nourriture ? Elle vous a plu ? — Eh bien, c'était spécial, quelquefois, concéda-t-elle. — Spécial, oui, évidemment. — Mais tante Maureen fait des omelettes formidables. — Elle fait des omelettes formidables.., renchérit-il avec un soupir. Donc Hercule Poirot n'a pas vécu en vain. C'est moi qui ai appris à votre tante Maureen comment faire une omelette. II décrocha le téléphone. — Nous allons, continua-t-il, rassurer votre directrice, et lui faire part de ma prochaine arrivée à Meadowbank. — Elle sait que je vais bien. Je lui ai laissé un message pour lui dire que je n'avais pas été enlevée. — Elle n'en sera pas moins très satisfaite d'être rassurée. A l'issue du délai d'usage, le détective obtint sa communication, et on l'informa que miss Bulstrode était en ligne. — Ah ! miss Bulstrode ?... Ici, Hercule Poirot. L'une de vos pensionnaires, Julia Upjohn, est ici, chez moi. Je me propose de venir chez vous tout de suite, en voiture, en sa compagnie. Et, pour la gou-verne de l'officier de police responsable de l'enquête, informez-le qu'un certain paquet, de quelque valeur, a été déposé en sécurité dans une banque. II raccrocha, puis se tourna vers Julia : — Aimeriez-vous un sirop ? proposa-t-il. — Du sirop de sucre ? demanda-t-elle, dubitative. — Non, un sirop de fruit. Du sirop de cassis, ou de framboise, ou de groseille. Julia se prononça en faveur du sirop de groseille. — Mais les pierres ne sont pas dans une banque, fit-elle remarquer. — Elles y seront dans très peu de temps. Mais, en ce qui concerne quiconque écoutait notre conversation à Meadowbank, ou qui n'aurait pas dû l'entendre, ou à qui on en parlerait, il est aussi bien de penser qu'elles y sont déjà, et que nous ne les avons plus en notre possession. Les récupérer auprès d'une banque exigera du temps et une bonne organisation. Et je détesterais qu'il vous arrive quoi que ce soit, mon enfant. Je dois avouer que je me suis formé une haute opinion de votre courage et de votre ingéniosité. Julia parut contente, mais gênée. (à suivre...)