Des notes exotiques venues de Cuba et de Colombie ont marqué la 6e soirée du Festival international de Timgad, mardi soir, sur la scène du nouveau théâtre de verdure de la ville. Le public du festival, un moment placide à cause du dépaysement, s'est rapidement débridé, comme de coutume, en se laissant «envelopper» par la musique très entraînante du groupe cubain Asere. Créé par 7 amis cubains, Asere revisite la célèbre salsa cubaine, en y injectant des sons innovants, des notes de jazz et des rythmes afro. Visiblement ravis de se produire sur la scène de l'antique Thamugadi, les membres de cette formation ont tenu à saluer, par la voix de leur chanteur, l'Algérie «pour laquelle les Cubains ont une affection particulière». Puisés de l'actualité cubaine, glorifiant l'amour, leurs textes sont remarquablement servis par une musique que les mélomanes ont trouvée «très recherchée», alliant la tradition du son cubain à la musique moderne, comme en témoigne la diversité des instruments utilisés. Les Tres Corona, venus tout droit de la lointaine Colombie, ne pouvaient, de leur côté, que s'attirer, d'emblée, les faveurs du public, les jeunes en particulier. Ce groupe constitué d'un duo de rappeurs sud-américains, né dans le quartier Corona Queens de New York (USA), a su, lui aussi, réussir une sorte de fusion entre le hip-hop et les sons d'Amérique latine. Leur production, semblant émaner de quelque improvisation, n'aura pas déçu le jeune public de Timgad qui se déhancha tout son soûl sur des morceaux comme Ahora O Nunca, Instinto Animal, El Alma al Diablo ou Mi Tumbao.